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15 septembre 2003
Lors des barrages de routes la semaine dernière à Savannah, divers commentateurs - en premier lieu des responsables - ont dit leur « surprise », en allant jusqu’à accuser les habitants de ce quartier de « prise d’otage ». Sans vouloir pour autant s’en prendre à qui que ce soit, il apparaît nécessaire de remettre les choses au point, car il ne s’agit pas d’inverser les rôles. Il est bon, en premier lieu, de rappeler qu’en matière d’équipement pour les piétons, ce secteur qui va de Savannah à la Grande Fontaine n’a pas été particulièrement gâté. La Réunion a, incontestablement, les meilleurs concepteurs, techniciens et ingénieurs, mais qui semblent avoir - en tout cas dans cette zone - une fâcheuse tendance à oublier les piétons.
Il a fallu en effet, dans le quartier, une bonne demi-douzaine d’accidents mortels, et en conséquence presque une émeute - avec barrage et pneus en feu au beau milieu de la Route Digue comme de la Chaussée Royale - pour qu’enfin le franchissement de la Route Digue, à hauteur de la Grande Fontaine, à peine à un kilomètre et demi de Savannah, soit enfin aménagé et sécurisé. Il a fallu des manifestations et barrages des gens du quartier de Savannah pour que des mesures soient prises, après plusieurs accidents mortels sur l’actuelle route nationale. Cette fois, c’est à Savannah-centre même - « devenu une agglomération », selon les propos du maire lui-même que le problème se pose.
Il faut dire qu’en l’espace d’une trentaine d’années, cette route du Bois-de-Nèfles - qui traverse le quartier de Savannah - a peu évolué, alors que tout autour, tout a considérablement changé. Il y a d’abord eu la construction de la quasi-totalité du quartier de La Plaine-Saint-Paul : quatre-vingts pour cent des constructions se situant entre l’actuel collège Solesse jusqu’à Savannah n’existaient pas il y a 30 ans. Là où il y avait, comme à Trois Chemins, tout juste une trentaine de cases, il y a un lotissement et même plusieurs, sans oublier une station-service, un plateau de sports…, en attendant la construction d’un collège, en contre-bas.
Savannah même, à l’époque, se limitait d’une part à Parc-à-Jacques (entre la route du Bois-de-Nèfles et l’actuelle nationale) et d’autre part au petit lotissement construit par l’usine pour ses cadres et employés (côté montagne, autour de l’église). Depuis, il y a eu, côté montagne, l’implantation de Cora, puis la construction d’un restaurant, de bâtiments abritant des entreprises, d’une station-service et même une antenne de la CAF où se retrouvent les allocataires de Savannah certes, mais également du Bois de Nèfles. Il n’y avait qu’un terrain vague et un champs de cannes.
L’enceinte de l’usine, par ailleurs, a accueilli un vétérinaire, des entreprises et même les bureaux de l’Équipement. Enfin, autour de l’église, le petit lotissement de l’usine s’est développé. Dans la partie côté mer, entre la route du Bois-de-Nèfles et la nationale, et jusqu’à l’allée Palmistes, les maisons se sont multipliées, on y a implanté une école primaire d’une dizaine de classes. Il y a eu en outre l’implantation de grandes surfaces de vente et de magasins : But, Ravate, M. Bricolage, Leader Price, Sildy, Ganthy, le Grand Vogue, Cent mille Chaussures, City 2000, le Technicien du Sport, etc… Sans oublier, une fois par mois, la brocante. Ce n’était là qu’un terrain vague, aménagé pour l’atterrissage de petits avions, occupé ensuite par les marmailles à usage sportif...
Par ailleurs, le trafic automobile, qui était l’époque très réduit, a considérablement augmenté : il serait aujourd’hui, selon les informations données dans la presse, de l’ordre de 17.000 véhicules jour ! À l’époque, on pouvait de temps à autre, notamment en période de coupe, voir une jeep rangée sur le bas-côté et deux gendarmes en faction à l’embranchement de la route du Bois-de-Nèfles… et il n’y avait pas de caserne de gendarmerie à la rue Jacot, à côté (la seule gendarmerie se trouvait à Saint-Paul !).
Tout a donc considérablement changé. Sauf la route elle-même. Les seuls aménagements entrepris se situent à proximité de l’Étang Saint-Paul, là où la route du Bois-de-Nèfles faisait sa jonction avec la nationale, au sortir du pont métallique qui enjambe l’étang (le rond-point qui fait la jonction avec la rue Jacot d’une part et avec la route nationale d’autre part ; puis le second rond-point pour desservir Cora, lors de son ouverture). Elle a, par ailleurs, tout juste été élargie. On y a bien installé des passages pour piétons… à peine visibles à une cinquantaine de mètres, tellement la peinture est délavée (ce qui n’est pas, soit dit en passant, le privilège de Savannah : il suffit pour s’en rendre compte de circuler dans Saint-Paul, y compris sur la voie passante du Front de mer qui traverse le marché forain).
C’est dans ce cadre, renouvelé, que les habitants de Savannah - et ceux de La Perrière d’ailleurs - plus nombreux qu’il y a trente ans, doivent se déplacer. Les enfants dont les familles se trouvent côté montagne doivent chaque jour franchir au moins deux fois la route pour se rendre à l’école ou en revenir, et cela aux heures de pointe de la circulation. Le mercredi pour les enfants qui vont au catéchisme et le dimanche pour tous les paroissiens, c’est le chemin inverse s’ils habitent côté mer. Et toute la journée, c’est le va-et-vient permanent, dans les deux sens.
On est en droit, dans de telles conditions, de se demander si ce n’est pas toute la population de ce quartier qui est prise en otage. En permanence et depuis de nombreuses années.
C’est à la lueur de cette situation qu’il convient d’apprécier le jeu de ping-pong auquel se livraient responsables municipaux, responsables du Conseil général et de l’Équipement ; jeu consistant à se passer la patate chaude (comme si le maire de Saint-Paul et son adjoint n’étaient pas tous deux conseillers généraux et à ce titre n’occupaient pas des postes importants au palais de la Source).
Le comble, c’est que Savannah n’a pas le monopole de cette situation ; dans cette même région, on pourrait évoquer la route qui passe devant le lycée agricole et qui joint La Plaine, le bas de Sans-Souci à la Nationale, la traversée du quartier des Trois Chemins, etc… Faudra-t-il attendre quelques accidents mortels, suivis de manifestations de rue, pour que des petits aménagements, tels ceux qui sont annoncés pour Savannah, soient enfin entrepris ?
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