Se surpasser, oui mais pas n’importe comment

26 janvier 2018, par François Maugis

Le culte de la performance est-il sage ? On a tendance à croire que performance signifie volume, quantité, vitesse, puissance. Pourquoi pas. Mais, où cela nous mène-t-il ? Si l’on survit au stress et à l’épuisement qui est le lot de ceux qui se donnent à fond pour réussir, on aboutit effectivement à une certaine satisfaction liée à la réussite, à la fierté du vainqueur. OK, et après ? On s’apercevra vite de la vacuité de ce type de réussite. Immanquablement, le succès pour lui-même ne mène à rien sinon à continuer cette course folle du « toujours plus » et à l’insatisfaction perpétuelle (cf, déboires de messieurs Caillé et Apavou, succès mitigé de monsieur Chateauvieux).

Que faire alors pour atteindre ce subtil équilibre du bonheur et de la sagesse ? Il suffit probablement de dépenser son énergie autrement. L’effort pour améliorer les choses est autrement plus gratifiant que l’effort déployé pour accumuler pouvoir, richesse, etc. Améliorer la qualité des actes, des produits, des services, est le seul moyen d’améliorer la qualité de la vie. Quel bonheur de rouler sur une machine bien huilée qui ne grince pas. C’est ainsi que l’on pourrait définir le bonheur de vivre. Améliorer les grands équilibres de la vie dont nous dépendons tous, est probablement la voie à suivre. Cela réclame un effort largement suffisant pour remplir une vie, et est tellement plus gratifiant.

François-Michel Maugis - La Réunion
Économiste, écrivain et philosophe


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