Statues à déboulonner ou consciences à réveiller ?

12 juin 2020, par Radjah Veloupoulé

Photo Martinique Première

Le débat actuel sur le racisme avec des initiatives populaires, entre dans la longue lignée des leurres entretenus pour éviter la vraie discussion sur la pathologie coloniale dont souffrent nos sociétés. Les départements d’outre-mer français sont en première ligne pour témoigner des dégâts considérables que le racisme instauré en institutions a provoqué.
Que le déclencheur des manifestations soient les États-Unis, est le symbole de la mentalité collective qui sévit dans tous les pays du monde : depuis cinq siècles, la valeur du non-blanc, comme couleur de peau, introduit une dévalorisation et un déficit de reconnaissance psychologique dans la population globale.

D’où vient et comment expliquer cette situation ? Ce serait un endroit loin de toute passion qui permettrait d’étudier et de comprendre ce phénomène, et de permettre à chaque personne ici, de prendre connaissance des conséquences mentales de l’histoire à la Réunion. Je milite depuis vingt ans pour la création d’une vraie filière sciences humaines à l’université de La Réunion avec la philosophie, la sociologie et la psychologie. Quel endroit serait le plus à même de susciter et répandre la réflexion sans émotions excessives ?

Nous, les Réunionnais, avons besoin d’une réflexion digne et responsable, sans opportunisme politique ni démagogues pour noyer la vraie question, c’est un appel que je lance à la Région Réunion pour que notre île ne soit plus moins dotée que d’autres départements, qui possèdent une vraie université, où les travaux nourrissent la vision politique, et permettent de mettre ses jeunes à leur place authentique, décider de l’avenir de leur pays.

Radjah Veloupoulé

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