Travailler plus et plus longtemps ? Pas d’autres solutions ?

30 mars 2019

Depuis quelques jours, dans les Hautes sphères gouvernementales, les “cerveaux” sont en surchauffe : comment faire avaler aux citoyens qu’ils ne bossent pas assez et que c’est pour ça qu’on n’a pas assez de monde dans les EPAHD, dans les services hospitaliers, dans les écoles maternelles, primaires, collèges et lycées, dans les services publics Trésor, impôts, etcétéri-etcétéra ? Donc, on met tout le monde au boulot, toujours, toujours plus et encore plus et ce sera le bonheur !

Et très curieusement, l’idée de faire la chasse à l’évasion fiscale ainsi qu’aux grandes entreprises vivant essentiellement de la commande publique (c’est-à-dire avec l’argent de nos impôts) mais qui se domicilient dans les paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts, ne leur vient même pas à l’esprit.

Pas plus qu’ils n’envisagent de réduire le temps de travail à 30 heures, de réduire tous les encours de crédits aux particuliers pour que les 30 heures soient indolores et augmenter considérablement l’accès à tous les équipements et supports culturels : avoir des citoyens possesseurs de l’histoire des peuples de leur pays, des peuples des pays environnants, des peuples des continents, histoire de la formation des langues, l’Atlas de tout ce que chacun(e) dans son propre pays doit à nombre de peuples d’autres pays (inventions culturales, culinaires, économie de l’eau, inventions culturelles, etc. pour que toutes et tous nous sachions comment des peuples aujourd’hui méprisés ont aidé et aident l’humanité entière à faire des bonds qualitatifs déterminants pour notre propre développement).

Instituer un service national d’une année pour toute la jeunesse (handicapés compris) pour développer l’esprit de solidarité envers les générations âgées, dépendantes ou non, bref amener chacun, depuis l’enfance à se préoccuper du sort de celles et ceux qui ont concouru à construire une société — bancale, certes — mais qui a créé tant de belles choses avant que les “destructors en smoking" n’entreprennent — au nom d’un prétendu modernisme — de les mettre à bas. Développer, dès la petite enfance, la certitude d’appartenance à l’espèce humaine et faire disparaître dans le cœur de chacun(e) l’idée même de race.

Et ce ne sont là que quelques propositions qui pourraient changer l’état d’esprit d’un peuple entier. Et ce sont de fabuleux gisements d’emplois hautement utiles et — enfin ! — reconnus comme tels (ce qu’ils ne sont pas aujourd’hui : les fiches de paie des personnels travaillant en EPAHD en témoignent).

Pouvons-nous, chacune et chacun, nous arrêter un instant de courir après le temps, pour vivre pleinement notre condition d’humains et créer les conditions de nous enrichir vraiment en développant toujours plus, toujours plus et encore plus nos connaissances, nos capacités de réflexion, notre besoin existentiel de solidarité et devenir d’authentiques acteurs d’un authentique progrès social protecteur de notre planète et qui, de ce fait, ne laisse personne sur le bord du chemin.

Un rêve ?

Oh que non, c’est une réalité ! Si nous voulons bien y réfléchir : l’argent existe, les milliards planqués dans les paradis fiscaux (les antres des gangsters en smoking) sont nos milliards dont l’État les dote. Et, absurdité des absurdités, ces milliards dont le Medef nous a assuré, il y a peu, qu’ils pourraient créer 1 million d’emplois (où sont-ils passés ces emplois ?), sont placés en banques et servent, par le jeu des placements boursiers, à créer de l’argent, lequel sera aussitôt placé sur d’autres places boursières, etcétéri-etcétéra, la ké lo ra ! Et la misère augmente d’année en année. Et on nous annonce que, bientôt, cet argent qui ne sert à rien sera à l’origine d’une crise financière plus terrible encore que celle de 2007-2008.

Le mouvement des gilets jaune n’est pas parfait, c’est possible. Mais, réfléchissons aux dégâts considérables causés par ces Messieurs-dames du club des grands personnages importants qui dirigent la République, l’Europe, le monde : partout la misère augmente, partout des enfants et des adultes meurent faute d’avoir accès à de l’eau potable, partout on jette des peuples les uns contre les autres pour du pétrole et pour que roulent nos bagnoles, partout des gens se noient parce qu’ils n’en peuvent plus de vivre sans avenir. Ces personnages qui vilipendent les gilets jaunes font des dégâts humains et environnementaux des millions de fois pire. Mais télés, radios et journaux ne parlent que des samedis des gilets jaunes.

On se réveille ?

Jean

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