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25 juin 2011
C’est avec une grande joie et une grande émotion que nous apprenons aujourd’hui l’existence confirmée d’un cimetière d’esclaves à Saint-Paul. Nous voulons remercier ici d’abord les esclaves eux-mêmes, nos ancêtres “qui se sont mis à découvert” pour ainsi dire qu’ils étaient là et permettre qu’un travail de recherche et d’identification des dépouilles soit entrepris. Comme s’ils avaient compris que le moment était venu pour nous de savoir.
C’est une œuvre fortuite, un accident cyclonique certes, mais est-il vraiment un hasard ? Ce retour de l’Histoire, nous l’attendions tous, et il a surgi sous forme d’ossements, nous révélant ainsi la vie et la mort des esclaves. Maintenant nous ne pourrons plus dire que nous ne savons pas, maintenant nous avons tous les clés en main et la science en plus pour chercher à connaître, pour révéler, pour accomplir ce droit à l’Histoire que nous attendons tous et ce devoir de mémoire dont nous leur sommes redevables.
Et nous remercions particulièrement la municipalité de Saint-Paul, la DAC-OI, les chercheurs réunis : l’anthropologue, M. Bizet ; l’historien, M. Sudel Fuma, et l’archéologue, M. Eric Kichenapanaïdou, qui ont capté le message et qui font tout aujourd’hui pour nous révéler cette histoire. Nous les remercions du fond du cœur, ils savent bien, eux, que de cette histoire, nous en avons besoin.
La vérité est là devant nous, les esclaves ont eu une sépulture et on peut enfin les honorer avec dignité et respect. Il n’y a pas eu de fosses aux esclaves, même si nous pensons bien sûr qu’il y a encore des esclaves qui ont été inhumés dans la plus grande indignation, comme le note le Code Noir de 1724 le soir au coucher du soleil, dans un champ voisin ; et tous ces esclaves qui sont morts suite aux sévices et qui ont été inhumés sûrement dans la cour des maîtres. C’est pourquoi nous pensons qu’il est également nécessaire de faire des fouilles dans les anciennes propriétés sucrières.
Cette découverte nous rassure, nos ancêtres n’ont a pas été jetés dans des fosses communes, ils ont été enterrés dignement ; un de leurs cimetières a été révélé, nous pouvons nous recueillir devant leurs tombes, et leur rendre cet hommage digne de leur existence. Une existence passée à construire un pays, à transmettre une culture interdite, mais qui a su résister au fil du temps, et aujourd’hui reprendre sa place au sein des familles, notamment le culte des ancêtres. Une existence passée à préserver les liens familiaux malgré les rétorsions du maître.
Cette découverte remarquable, nous la célébrons avec une grande joie dans notre cœur. Déjà, le sentiment qu’un long chemin a été parcouru et que nous arrivons au bout, que, désormais, cette période cruelle de l’Histoire ne sera plus taboue et que nous allons tous nous montrer capables d’assumer cette période de l’Histoire en permettant déjà aux descendants d’esclaves d’accéder au fondamental : la connaissance de l’Histoire et son appropriation intérieure, pour soi déjà. Cette catharsis que nous attendons déjà depuis des décennies, pouvoir réparer en soi quelque chose qui a été déchirée, et qui, aujourd’hui, peut être “pensée”.
Cette découverte est fondamentale à plusieurs titres parce qu’elle va permettre enfin de lever le voile sur la vie et la mort des esclaves. C’est l’histoire de tous les Réunionnais et elle doit être acceptée sans honte : la connaître ne veut pas dire vivre dans le passé, mais être en paix avec les ancêtres. De cette connaissance, nous en avons tous besoin pour que la catharsis s’opère et qu’émerge le peuple réunionnais traversé par un passé barbare dont nous sommes tous, de quelque bord que nous soyons, aujourd’hui héritiers. Ce passé que nous devons assumer totalement en révélant ses traces, en honorant nos ancêtres, en ouvrant le dialogue réparateur.
Le bureau de Rasine Kaf,
Alexandra Affidou
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