
Désaccord entre les canniers et les usiniers, toujours pas de date pour la récolte
8 juilletLes planteurs et usiniers réunis en commission mixte d’usine dans le sud le 7 juillet ne sont pas parvenus à un accord. Dans un contexte où la (…)
25 mars 2006
Après l’élection d’Éric Boyer à la présidence du Conseil général grâce à l’apport des voix communistes, on parla d’un axe RPCR. On usa du même terme pour la Présidentielle de 1995 lorsque, pour le premier tour, le PCR appela à voter pour tous les candidats favorables à l’égalité à commencer par Jacques Chirac. Après la réconciliation publique Jean-Louis Debré/Paul Vergès, on évoque la création d’un axe UMPCR entre les chiraquiens et les communistes réunionnais. On en tire des conclusions sur le plan électoral et on affirme que cela préfigure une nouvelle configuration à Saint-Denis pour sauver René-Paul Victoria. Personne ne peut dire que les deux hommes se sont engagés au nom de leur parti respectif. Pour sa part, le PCR n’a pas officiellement commenté la démarche des deux présidents. On ne peut comprendre ce qui s’est passé sans avoir en tête quelques repères historiques d’un passé proche ou plus lointain.
Élu président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré eut un geste que n’avait fait aucun de ses prédécesseurs : il reçut officiellement l’intergroupe rassemblant tous les parlementaires de l’Outre-mer, toutes tendances confondues. Il mit un point d’honneur à souligner la place des élus réunionnais en plaçant à sa droite durant toute la réception la députée communiste Huguette Bello. Aux yeux de l’opposition, Jean-Louis Debré passe pour être un président de l’Assemblée nationale impartial. Le turbulent député communiste Maxime Gremetz ne manque pas l’occasion de faire appel à lui pour arbitrer des conflits de procédure au sein de l’assemblée.
L’élection de Raymond Vergès et de Léon de Lépervanche comme députés en octobre 45, l’apparition du CRADS et l’émergence du mot d’ordre de Réunion- département français ne peuvent se comprendre si on n’a pas en tête le contexte politique de l’époque, celui de la guerre et de l’immédiat après-guerre. On retrouvait à La Réunion la même ligne de partage entre partisans de la collaboration et partisans de la France Libre, entre ceux qui se reconnaissaient en Pétain et ceux qui soutenaient les efforts de De Gaulle pour libérer la France.
À La Réunion, gaullistes et communistes se retrouvaient dans le même camp, celui de la France libre. Il y eut entre les deux mouvances des passerelles. Raymond Vergès reconnut publiquement en De Gaulle un homme politique d’envergure. Ses deux fils, Paul et Jean, gagnèrent très jeunes Londres pour se rallier à la France Libre. La libération en 1942 de la ville du Port - et par voie de conséquence de La Réunion entière - par le "Léopard" fut rendue possible par une collaboration négociée entre le commandant du navire de guerre et Léon de Lépervanche qui dirigeait la résistance dans la cité maritime. Le gouverneur - gaulliste - Capagorry prépara les scrutins d’octobre 1945 en collaboration avec tous les candidats dont Raymond Verges et Léon de Lépervanche. Le premier adressa un télégramme officiel de félicitations au représentant de l’État pour la bonne tenue des élections.
Les relations entre le représentant de La Réunion à l’Assemblée consultative provisoire qui a siégé à Alger du 3 novembre 43 au 25 juillet 44, le gaulliste Mickaël de Villèle, d’une part, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, d’autre part, ont été correctes. La "passation" de relais entre le représentant de La Réunion à Alger et les deux députés s’est faite de manière courtoise.
Il serait présomptueux d’affirmer que le CRADS symbolisait dans les faits une alliance entre gaullistes et communistes. Par contre, au sein la mouvance gaulliste, un courant était favorable à la transformation des anciennes colonies en départements français. Le délégué de la Guyane à l’Assemblée d’Alger, Albert DamaI, présenta une proposition visant à transformer en départements les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de La Réunion. Son texte rencontrant des incompréhensions sinon des résistances ne fut pas examiné par l’Assemblée consultative provisoire.
Que ces convergences disparurent après 1946 pour faire place à une opposition entre le RPF - le parti que créa De Gaulle - et ce qui allait devenir le PCR est une autre histoire qui tient à la fois compte du contexte international, des données nationales et de la situation locale. À La Réunion, malgré des mises en garde, des partisans reconnus du Maréchal Pétain - comme Gabriel Macé - et des membres du parti socialiste de l’époque - comme Raphaël Babet - rejoignirent le RPF pour en faire un pôle de combat contre les communistes.
Que 60 ans après le vote de la loi faisant de La Réunion un département français on retrouve, à travers la réconciliation Debré /Vergès, peu ou prou les conditions politiques ayant conduit au vote du texte de 1946, c’est ce fait historique qui doit nous interpeller.
Ramener le geste des responsables politiques en cause à sa seule dimension électorale c’est, une fois encore, faire étalage d’un sous-développement intellectuel. A partir de la rencontre entre Debré et Vergès faire des pronostics sur le municipales de 2008 et notamment celles de Saint-Denis, c’est à oublier qu’auront lieu un an plus tôt une Présidentielle et des Législatives qui pèseront sur le rapport des forces et le paysage politique. Si le candidat chiraquien se fait éliminer à la Présidentielle de 2007, l’hypothèse échafaudée par certains commentateurs réunionnais n’aura pas de raison d’être. Mettre la charrue avant les bœufs n’a jamais été le signe d’une grande maturité.
Marc Salmon
Le Tampon
Les planteurs et usiniers réunis en commission mixte d’usine dans le sud le 7 juillet ne sont pas parvenus à un accord. Dans un contexte où la (…)
Mézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
Le 13 juin 2025, l’opération surprise "Rising Lion" est lancée par Israel. Des frappes larges et coordonnées sont larguées contre plus de 100 (…)
Médam, zé Méssyé, la sossyété, zot i koné bann franssé i di konmsa : « la kolèr lé movèz konséyèz » é dann kozman kréol ni rotrouv anou mèm pwin (…)
L’Assemblée nationale débat depuis le 7 juillet de la proposition de loi sur la revalorisation du statut d’élu local, adoptée par le Sénat en mars (…)
Les mesures fiscales engagées, dans le cadre du budget 2026, auraient « un effet désincitatif majeur sur les dons » en leur faveur, avec des (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)