Un numéro vert ne fait pas une politique sociale contre le chikungunya !

23 février 2006

Face à l’épidémie de chikungunya qui frappe La Réunion :

- la FSU Réunion dénonce les difficultés manifestes rencontrées pour la protection individuelle des élèves et des personnels contre le virus au sein des établissements scolaires.

- la FSU Réunion dénonce la prise en compte trop tardive ou la non prise en compte, selon les cas, de la nocivité des produits de désinsectisation diffusés dans les établissements scolaires et demande que dorénavant, la démoustication soit faite exclusivement par des produits biologiques sans conséquences négatives pour la santé des personnes et de l’environnement.

- la FSU Réunion dénonce le manque de clarté quant à l’accès aux produits répulsifs anti-moustiques à destination des élèves les plus nécessiteux, de fait, elle exige que l’État garantisse explicitement la distribution gratuite de répulsifs aux élèves les plus démunis.

Plus globalement, la FSU Réunion constate que les élèves et les personnels éprouvent des difficultés à s’approvisionner en produits anti-moustiques pour des raisons de pénurie notoire et de coûts excessifs. Pour la FSU, au regard de la nécessité impérieuse de protections individuelles des personnes, l’État a le devoir aujourd’hui d’assurer une garantie à la fois sur la distribution de produits anti-moustiques et sur leurs prix. Il est inadmissible de constater que certaines entreprises tels que les grossistes ou détaillants pharmaceutiques, les importateurs divers, ou les grandes surfaces profitent de la détresse de la population en pratiquant des prix souvent inabordables en particulier face aux quantités quotidiennes nécessaires. L’État porte aujourd’hui la lourde responsabilité d’avoir amputé le service public de la DRASS - 170 salariés en 1985 contre 40 en 2005 - ce qui a eu pour conséquence l’absence de réactivité face au virus avant qu’il ne se développe. C’est pourquoi la FSU souhaite que le gouvernement renoue avec des ambitions d’intérêt général au service de la population, au-delà des considérations d’intérêts commerciaux au service de la politique libérale qu’il vénère, et demande la mise en place par un organisme d’État, contrôlable par les citoyens, de la distribution au public de produits anti-moustiques (spirales, diffuseurs, répulsifs etc...) en garantissant le prix le plus bas à la vente, dit prix coûtant, pour chacun de ces produits.
La FSU Réunion considère que cette crise est révélatrice des aspects néfastes du démantèlement des services publics et de la main mise du tout commerce.
Il est temps de ne pas aggraver une situation sociale qui risque d’être particulièrement difficile dans les mois à venir par les arrêts de travail et autres chômages techniques des salariés.
Puisque Monsieur le préfet annonce face au média que l’argent n’est pas un problème, une politique volontariste et socialement juste doit enfin voir le jour à grande échelle face à la situation préoccupante que vivent les Réunionnais.

Fédération syndicale unitaire


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