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16 février 2022
Avec les Présidentielles, la question du mix électrique est revenue sur le devant de la scène en France. Emmanuel Macron et d’autres candidats se sont exprimés en faveur du nucléaire, soutenant le projet d’EDF de lancer un programme de construction de nouvelles centrales de type « EPR 2 » de petit modèle. La publication en octobre 2021 des scénarii de RTE [1] et de Négawatt a apporté de nouveaux éclairages, suivis de l’Ademe parus à la fin du mois suivant [2].
Au niveau mondial également, de multiples scénarii ont été publiés, visant à satisfaire les besoins énergétiques tout en réduisant les émissions de CO2. Pourtant, en France, une partie du monde politique, des éditorialistes et des influenceurs est vent debout contre les renouvelables, affirmant en particulier qu’un mix entièrement renouvelable serait trop coûteux. « 6 à 10 fois plus » qu’un mix basé sur le nucléaire, selon Jean-Marc Jancovici.
Il ne suffit pas de comparer le coût par mégawattheure (MWh) des différentes technologies de production d’électricité, notamment parce que certaines sont pilotables et d’autres non.
Dans un article [3], les auteurs ont cherché à savoir quel serait le parc de production et de stockage d’énergie qui permettrait de satisfaire la demande d’électricité à tout moment et au moindre coût en France à l’horizon 2050, tout en étant 100 % renouvelable. Le résultat est un parc qui combine majoritairement de l’éolien et du solaire photovoltaïque (respectivement 57 % et 31 % de la production), ainsi que de l’hydraulique (9 %) et du biogaz (3 %). S’y ajoutent trois modes de stockage de l’énergie pour gérer les variations du vent et de l’ensoleillement : les batteries, les stations de transfert d’énergie par pompage (Step) et le « power to gas ». Les Steps consistent à faire fonctionner un barrage « à l’envers » : à partir d’un réservoir aval, on fait remonter l’eau vers le réservoir amont par pompage, lorsque la production électrique excède la demande, et vice versa. Le power to gas (électricité vers gaz, en français) est le fait de produire du gaz (hydrogène ou méthane) à partir d’électricité (par électrolyse) quand on a un excès de production. Ce gaz peut ensuite être utilisé dans une centrale thermique quand la production d’origine solaire ou éolienne est insuffisante.
Un tel mix de capacités de production et de stockage est capable de satisfaire la demande pendant chaque heure pendant les dix-huit années météo testées (2000-2017). Hors coût de réseau, le coût total (la somme des coûts des moyens de production et de leurs coûts opérationnels) tourne autour de 50 €/MWh, ce qui correspond au coût du système électrique actuel. Notons que le coût des moyens de stockage pour gérer le caractère variable de la production éolienne et solaire n’est pas si exorbitant qu’on l’entend souvent dire : il ne représente que 15 % du coût total.
Par rapport à un tel système 100 % renouvelable, ajouter des centrales nucléaires permettrait-il de réduire le coût du système électrique ? La réponse est très sensible aux hypothèses faites sur les coûts futurs de l’éolien, du solaire et surtout du nucléaire, coûts forcément très incertains à l’horizon 2050. Dans un autre article, on conclut que pour que le nucléaire fasse partie du mix optimal, il est nécessaire de faire des hypothèses très optimistes sur les baisses de coût des futurs réacteurs – une division par deux par rapport au coût de construction estimé pour l’EPR de Flamanville 3, soit 7,5 €/W – un coût qui pourrait d’ailleurs encore augmenter avant sa mise en service. Et même avec ces hypothèses, en se privant du nucléaire, on augmente peu le coût du mix électrique : de 5 % au maximum.
L’étude « Futurs énergétiques 2050 » publiée par RTE conforte la conclusion qu’un mix 100 % énergies renouvelables (EnR) est faisable, mais conclut qu’un scénario incluant des EPR 2 serait 15 % moins cher. Cette conclusion remet-elle en cause les résultats quant au faible intérêt d’investir dans de nouvelles centrales nucléaires ? Plusieurs raisons incitent à penser que non :
• D’abord, RTE est très pessimiste quant à l’évolution du facteur de capacité des éoliennes terrestres, c’est-à-dire le nombre d’heures théoriques durant lesquelles une éolienne fonctionne à pleine puissance au cours d’une année. Ce facteur de capacité resterait stable (23 % en 2050) alors qu’il augmente régulièrement grâce aux progrès des machines (il est passé de 23 % à 24 % de 2012 à 2020).
• Ensuite, RTE est pessimiste sur le coût et la disponibilité du biogaz et de l’hydrogène qui sont utilisés pour répondre aux pointes de la demande dans un système électrique massivement renouvelable. Cela entraîne des coûts de flexibilité élevés pour les scénarios principalement renouvelables.
• De plus, RTE retient une hypothèse de coût de construction des nouveaux réacteurs de 4,7 € par watt en 2050 – ceci, à partir d’audits réalisés par l’Etat sur les projections de coûts estimées par EDF. Il s’agirait là d’une baisse de 37,5 % par rapport au coût de construction estimé pour l’EPR de Flamanville 3, baisse d’une ampleur bien supérieure à celle observée lors des précédentes générations de centrales. A ce sujet, un document obtenu par le média Contexte indique que le gouvernement a revu à la hausse le coût du programme EPR 2 par rapport aux résultats des audits utilisés par RTE, ainsi que les délais de mise en œuvre : 2039 pour la mise en service du premier réacteur, contre 2035 selon RTE.
• Enfin, un article récemment paru dans la revue scientifique PNAS montre que dans les études prospectives, les experts ont généralement sous-estimé le coût futur du nucléaire et surestimé celui de l’éolien et du solaire [4].
Si on voulait malgré tout conserver une part de nucléaire, celui-ci aurait, avec moins d’un quart de la production, une fonction d’ajustement de l’offre d’électricité à la demande. Est-il justifié de maintenir une filière nucléaire et le complexe industriel associé pour jouer essentiellement ce rôle ? Pas sûr, car en modulant en permanence la production du nucléaire, on génère un risque de vieillissement prématuré des réacteurs. Sur ce sujet, peu d’informations sont disponibles.
Donc, en prenant en compte les incertitudes sur les coûts et les performances des technologies à l’horizon 2050, on ne peut conclure à la supériorité d’un mix avec une part de nucléaire par rapport à un mix 100 % renouvelable. Dès lors, est-il bien raisonnable de s’encombrer des risques générés par le nucléaire [5] ? Rappelons que l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a conclu qu’un accident nucléaire majeur en France « pourrait coûter plus de 400 milliards d’euros, soit 20 % du PIB français annuel », dont seulement 700 millions seraient à la charge de l’exploitant, le reste constituant une assurance fournie gratuitement par la puissance publique. C’est-à-dire nous.
Bruno Bourgeon
http://aid97400.re
D’après Alternatives Economiques : https://www.alternatives-economiques.fr//une-electricite-100-renouvelable-2050-cest-possible/00101612
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Messages
16 février 2022, 08:53, par Maillot Joseph Luçay
100% renouvelable sera possible même avant 2050 si on inclut dans le renouvelable l’énergie produite chaque année par les usiniers avec les sous produits de la canne et si on augmente la production d’énergie hydraulique mais aussi les autres énergies naturelles .
On peut encore produire beaucoup d’électricité d’origine hydraulique en exploitant le site du grand étang à Saint Benoit en y créant une grande retenue artificielle qui se remplirait avec les eaux des crues des ravines situées à proximité . Il faudra relier ces ravines au grand étang par des tunnels et sans doute augmenter l’étanchéité du sol du grand étang pour permettre le stockage d’une grande quantité d’eau et ensuite turbiner cette eau dans une usine située soit dans la rivière des marsouins soit sur le littoral au bord de la ravine sèche , mais c’est possible techniquement à un coût raisonnable .
On peut également exploiter toutes les chutes d’eau naturelles disposant d’une hauteur suffisante pour produire de l’énergie électrique , mais aussi créer des chutes d’eau artificielles fonctionnant en circuit fermé de manière rentable lorsque la chute de l’eau produira plus d’énergie que sa remontée .
Et bien entendu il y a encore d’énormes possibilités au niveau de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne , de l’énergie des vagues ou encore de l’énergie géothermique. A proximité du volcan là ou le sous sol est probablement très chaud on pourrait injecter de l’eau qui qui serait transformée en vapeur sous pression qui pourra être utilisée pour faire tourner des turbines à vapeur ;.......
16 février 2022, 21:23
Il est plus que temps de changer, on est en train de bouziller la planète pour le profit d’une poignée de nantis, qui encouragent la poursuite de cette folie qui tend à rendre les citoyens égoistes, infantilisés à coups de pub, il n’y a qu’à voir le niveau très bas qui est choisit pour ratisser large, occuper le temps de cerveau disponible pour nous enfumer, manipuler : consommer, frimer, ne vous posez pas de questions, on s’occupe de vous et par ici la monnaie.... Tranquille, sans surtout pas parler de l’avenir de la planète, terre air et mer pollués, un superbe cadeau à nos enfants nés ou à naitre qui sans doute, à mon avis, nous le reprocherons. A juste raison ! Concernant l’énergie, idem on en consomme de plus en plus, jamais autant malgré les prix qui grimpent. Prisonniers du système. A qu’à voir les sempiternels bouchons quotidiens qui persistent et qui ne seront pas supprimés lorsque la NRL sera mise en service, en Août prochain ou dans 7 ans, soit 2029, un comble, dans sa totalité. Et dire que le train reliant Ste Rose à St Joseph serait déjà disponible, pour les humains, les animaux et le fret ! Une honte ! Ce que l’on remarque, c’est que l’on oublie que parmi les énergies renouvelables, il existe le volcan, la géothermie comme depuis longtemps déjà au Japon, Nouvelle-Zélande, Islande, et même la France ! On fait comme si, finalement, c’était impossible, voire utopique mais il ne faut pas oublier que pour avancer, dans les sociétés, il faut oser l’être parfois, utopique, comme en 1936, lorsque les congés payés on été instaurés, puis plus tard la Sécurité Sociale, si utile au bonheur de tous non ? Qu’en pensez-vous zot tout ? Arthur qui voit et s’inquiète aussi....