
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Une tribune libre de Ivan Hoareau
6 mai 2003
« Les salariés sont aujourd’hui confrontés au rouleau compresseur de l’ultralibéralisme du gouvernement Raffarin/Mer. Ils en sont les victimes directes », affirme le secrétaire général de la CGTR, qui appelle à la lutte unie des salariés pour résoudre leurs problèmes.
Prenant appui sur les vices originels de la loi Aubry sur les 35 heures (politique de baisse du coût du travail, porosité de la notion de "temps de travail effectif", suppression du lien emploi/subvention...), M. Fillon, à partir de propositions se voulant anodines, a enterré, de fait, la RTT.
La situation d’aujourd’hui, qui voit des entreprises et des salariés passer aux 35 heures alors que d’autres entreprises et salariés n’y seront peut-être jamais, ouvre la voie à une conflictualité croissante. Ce qui aurait dû être une avancée sociale majeure a fini en peau de chagrin.
La suspension, dite provisoire, des articles de la loi de modernisation sociale visant à donner aux salariés de meilleurs moyens pour anticiper et intervenir dans le cadre des procédures de licenciement économique, peut être interprétée comme un feu vert donné au patronat de licencier à tout va.
Dans le cadre de la sortie des 35 heures, les dispositions gouvernementales supprimant l’indexation du SMIC sur le salaire horaire de base ouvrier nous ramènent à la conception initiale du SMIG visant simplement à garantir le pouvoir d’achat des salariés. La justice élémentaire, qui avait présidé à la volonté de faire bénéficier les salariés des fruits de la croissance, a fait long feu. Le SMIC étant une référence partir de laquelle sont calculés un certain nombre de minimas sociaux et définis des seuils dans le cadre d’instructions de dossiers d’aide sociale, c’est bien à une attaque sans précédent contre les bases même du Droit du travail que nous assistons.
À partir de la fiction juridique de l’égalité des parties au contrat, et donc de l’axiome selon lequel « le contrat est la loi des parties » (fiction portée haut et fort par Démocratie Libérale dont est issu le Premier ministre), le gouvernement actuel, fortement sollicité par le MEDEF, pousse à la production du Droit social par les seuls "partenaires sociaux" (en fait par l’employeur) ; et de moins en moins par l’intervention du législateur. Compte tenu du déséquilibre entre les "partenaires sociaux" (le lien de subordination est une caractéristique essentielle du contrat de travail salarié), l’autonomie des "partenaires sociaux" est un leurre tant que l’équilibre n’est pas rétabli.
Ainsi le Code du Travail serait issu demain, pour l’essentiel, des accords interprofessionnels de branche, voire d’entreprise, le législateur, quant à lui, devant s’occuper de ce qui le regarde, c’est-à-dire la sécurité, l’ordre et la salubrité publiques.
Les salariés sont aussi directement victimes de cette politique néo libérale. La réforme fiscale engagée par Raffarin est une cristallisation du fondamentalisme libéral de ce gouvernement.
Tout d’abord, la question de savoir s’il faut baisser globalement les impôts reste à débattre. Le choix de société qui permet des services publics forts au service des usagers permettant un effet de redistribution corrigeant les inégalités socio-économiques de départ exige une fiscalité à la hauteur des enjeux. Il est à regretter qu’une partie de la gauche ait pu emboucher les trompettes de la droite ultra libérale sur ce terrain. Les partisans d’une baisse radicale des impôts ont, en fait, une conception toute autre de la société : des recettes publiques amoindries entraînent des services publics diminués, donc la privatisation.
Mais au delà, la question est aussi et surtout de savoir quel impôt doit être baissé. À l’évidence, une politique juste, soucieuse de la France d’en bas, aurait dû d’abord s’attaquer aux impôts indirects et notamment la TVA, dont on connaît le caractère fondamentalement injuste.
Foin de tout cela, le gouvernement s’est, pour l’essentiel, attaché à baisser l’impôt sur le revenu, impôt le moins injuste d’un système fiscal profondément inégalitaire.
Cette réforme fiscale, en appauvrissant l’État, ouvre la voie à une politique de privatisations tous azimuts. Du projet de décentralisation, en passant par la réforme des retraites, pour aboutir à celle de la protection sociale, c’est à la marchandisation de secteurs toujours plus importants et plus nombreux de la société que nous assistons.
Sur ce point, les négociations sur l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) sont éclairants. Hormis la police, l’armée et les services pénitentiaires, tout est privatisable, y compris la culture et l’Éducation nationale.
Une société entièrement privatisée se fera contre "la France d’en bas".
Face au fondamentalisme ultralibéral, les forces de progrès doivent se réapproprier la question de l’appropriation sociale des moyens de production et d’échange. En tirant les leçons des erreurs du passé (étatisation, gestion des secteurs publics et nationalisés selon les critères du secteur privé...), la question d’un autre mode de régulation de la société à partir de la puissance publique et de l’intervention des salariés est d’actualité.
Force est de constater que, sur ce point, la pensée unique a fait des ravages. Les partisans de la privatisation sont de plus en plus nombreux, quelle que soit leur place sur l’échiquier politique. Ainsi, c’est à la redéfinition d’un corpus théorique et d’une pratique permettant de redonner ses lettres de noblesse au service public et nationalisé que nous devons travailler.
Les forces de progrès, débarrassées du social-libéralisme faisant de la baisse du coût du travail l’alpha et l’oméga de la politique, doivent réinvestir la problématique de la valeur centrale du travail dans la société. De gouvernement en gouvernement, la notion de compétitivité avancée se résume à un écrasement des salaires et des hiérarchies salariales. Et ce, alors que la part de la masse salariale dans la valeur ne cesse de décroître.
Devant la montée du chômage, l’enjeu social pour des politiques de gauche se trouve essentiellement en dehors de l’entreprise. Mais dans le même temps, est ignorée la souffrance dans les entreprises. Pourtant, celle-ci se manifeste par la précarité croissante, la flexibilité, le stress, le mal-être au travail, un "dialogue social" beaucoup trop souvent inexistant.
Sur ce point, le ressenti des salariés au regard de la loi sur la réduction du temps travail est éclairante. Le fossé entre le salariat et ces forces politiques s’est creusé. Certes, l’action contre le chômage est plus que nécessaire, mais elle ne peut s’exonérer d’une lutte intransigeante contre la précarisation et la flexibilisation à outrance du monde du travail. C’est pour avoir ignoré cette réalité que la gauche a failli. C’est donc à une remise en cause radicale des paradigmes de la pensée officielle que doivent s’atteler les forces de progrès.
Dans l’instant présent, il convient pour l’ensemble des salariés et au-delà l’ensemble des usagers de la fonction publique de se mobiliser très fortement, dans l’unité, pour contrer le rouleau compresseur de l’ultra libéralisme.
C’est donc tous ensemble que nous devons nous retrouver les 6, 13 et 25 mai pour porter un coup d’arrêt à un projet politique liberticide pour les salariés.
Face à l’ultralibéralisme, une seule réponse : la lutte.
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