Accueil > Chroniques > Di sak na pou di
Violences à Saint-Louis : lettre de Julie Pontalba à Juliana M’Doihoma
lundi 7 septembre 2020, par
Je souhaite ici vous faire part de toute ma solidarité, en tant que femme, élue, et engagée dans la vie publique.
Je suis membre d’un parti dont les militants, dans un passé récent, étaient agressés, humiliés, déportés et, dans le pire des cas, assassinés pour avoir exprimé leurs idées.
S’il est avéré que l’incendie de la voiture de votre maman ainsi que celles des autres personnes dans le voisinage ont un lien avec la vie politique, je souhaite que l’acte odieux soit condamné avec la plus grande sévérité pour la sérénité de tous.
Si, en outre, l’évènement est en lien avec la titularisation des employés communaux, alors cela révèle de manière dramatique la situation extrêmement difficile de ces travailleurs, majoritairement des autochtones, à Saint-Louis comme dans toute La Réunion.
Je connais des personnes qui travaillent toute une vie dans la précarité et l’angoisse d’un contrat qui ne sera pas renouvelé. Des dizaines d’années au service des autres, elles finissent avec une retraite de misère. Cette situation alimente des rapports injustes entre employeurs, travailleurs et la population. Hélas, la période électorale est propice à toutes sortes de promesses et de chantages.
Actuellement, vous devez gérer un héritage. Je souhaite de tout cœur que des solutions puissent être trouvées, mais elles seront toujours partielles tant qu’il n’y aura pas une mise à plat totale.
L’Etat et les Collectivités doivent se montrer responsables et unis sur cette question afin que dans l’avenir ni les maires, ni les travailleurs, ni les citoyens ne vivent des lendemains électoraux de cette nature.
Avec tous mes sentiments fraternels,
Julie Pontalba,
Membre du PCR,
Élue à Saint Denis
Messages
7 septembre 2020, 18:18, par simone
merci julie et bravo
pour cette lettre pleine d’humanité, de délicatesse et de compréhension à la fois pour les élus et aussi pour les travailleurs touchés par cette mesure injuste dont ils ne sont pas responsables.