Virapoullé et le scandale de l’irrigation de Champ-Borne

29 avril 2006

La dernière manifestation des irriguants de Champ-Borne à la mairie de Saint-André éclaire encore un peu plus les Saint-Andréens en premier lieu et les Réunionnais en général sur l’incapacité et le manque de prévoyance des élus de cette ville, en place depuis des décennies ; elle prouve une fois de plus, s’il en était besoin, leur incompétence à gérer, à anticiper dans cette commune de l’Est.
Le problème du manque d’eau pour l’irrigation de Champ-Borne ne date pas d’hier. Cela dure depuis les années 1990. Il suffit pour s’en convaincre de relire “Témoignages” de l’époque, lequel journal relatait les péripéties que connaissent actuellement les agriculteurs.
Dès le départ, l’ouvrage a été mal étudié et mal conçu. Le maire actuel et son équipe n’ont pas su, en tant que propriétaires de l’ouvrage, faire les réparations adéquates et les aménagements nécessaires au bon fonctionnement de cet outil. Aujourd’hui, il “refile le bébé“ au Département sous prétexte que celui-ci est compétent en matière d’irrigation.
Le président des irriguants a entièrement raison quand il dit qu’en ce moment, on rafistole en mettant un engin dans la rivière, car ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière, qu’ on “débouche” le lit de cette rivière. Je le répète, l’ouvrage étant mal conçu et obsolète, les difficultés de captage et de distribution d’eau pour les irriguants se poseront encore et toujours tant que l’on ne construira pas un ouvrage aux normes et adéquat.
Autre souci des planteurs : le classement en zone agricole forte des hectares de terrains. Combien de professionnels ont abandonné leur terre en culture de la canne ou maraîchage pour l’immobilier ? Il existe beaucoup de propriétaires sur le littoral qui construisent pour louer ou vendre des maisons afin de s’assurer une rente, car ils n’ont plus confiance en la canne par exemple. Par contre, des jeunes souhaitent s’installer et vivre de cette terre.
La colère et le sentiment d’abandon que ressentent les irriguants sont légitimes, encore faut-il que la commune de Saint-André ne joue pas à Ponce Pilate et surtout que son maire et son équipe assument ses responsabilités et ne rejettent sur les autres leurs propres fautes et incompétences. Alors je prends le pari qu’on reparlera encore du manque d’eau pour les irriguants de Champ-Borne tant que l’on ne construira pas un ouvrage digne de ce nom.

Un contribuable saint-andréen


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Témoignages - 80e année


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