Vivre ’loin des illusions de ce monde’, telle est la clé du bonheur du croyant musulman

29 juin 2006

Cher Ayoub, Cher Oncle, tu t’es éteint,
Subitement, comme la flamme d’une bougie,
Qu’un vent violent traverse et terrasse,
L’homme qui arrive en cette terre s’y établit,
Demeure seulement pour un temps déterminé et compté,
On ne te connaissait pas d’ennemis,

Ta vie, tu l’as vécue dans la simplicité, la convivialité,
Et la présence de tes proches,
Certainement affectés par le décès de notre tante, Ton Apaa,
Tu t’en es allé la rejoindre par décret divin,
Quittant le tumulte, les vicissitudes de notre existence,

En cette Terre, nous n’y sommes juste que par la seule volonté de Dieu,
Que l’on croit en son existence ou pas,
Quand l’Heure sonne pour soi, on ne peut s’y dérober,
Alors qu’aura-t-on fait de notre existence ici-bas ?,

Certains auront vécu à la recherche du bonheur,
Par essence éphémère, d’autres auront assouvi tous leurs désirs,
D’autres encore auront mené une vie de “rêve”,
Nous nous serions alors tous battus pour vivre le succès intense
En recherchant en permanence,
L’estime, la gloire et la reconnaissance dans le regard d’autrui,

Pour autant, saurions-nous mettre une image ?,
Sur ce qu’est réellement le succès d’une vie,
Loin duquel nous aurions vécu tout en espérant l’atteindre,

Notre naissance est une réjouissance,
Notre entourage l’accueille en liesse,
Alors qu’il pleure notre disparition,
Pendant ce temps, nous n’aurions été que des voyageurs,

Lorsque nous partons pour la pénombre,
Vers la rencontre de la Face de Notre Seigneur, nous partons,
Avec nos seules actions, pourvu qu’elles soient agréées,
Notre richesse, notre demeure et nos amis, restent à quai,

Cet embarquement sans retour,
Se fait vers l’Inconnu pour tout un chacun,
L’Heure de Vérité commence alors loin des débats stériles,
Des batailles, des luttes d’influences, des divergences,
Sur l’opinion, la religion ou les affaires,

À ce moment précis, notre comportement de notre vivant,
Fera de nous des vainqueurs ou des perdants à tout jamais,
L’on comprendra alors que la plus grande bataille qu’on aura pu gagner,
N’est autre que celle qu’on mène contre son instinct, ses envies ou son ego,
Nous savons tous que face à cette épreuve terrible,
Implacable comme l’Horloge qui donne l’empreinte du Temps,
La seule preuve que nous aurons à produire portera sur Notre Croyance,
En un Créateur Unique, en Son Messager (S.A.W) et sur sa religion de Soumission,
Envers Notre Seigneur et en rien d’autre,

Mes frères et mes sœurs en religion, en cette triste occasion,
Il nous appartient, en réalité, de comprendre et d’œuvrer,
Pour une vie plus conforme aux prescriptions religieuses intemporelles,
Dans un monde où l’opulence et la misère se côtoient,
Les chanceux et les nantis, ceux qui bénéficient de la grâce de leur Seigneur,
En tout état de cause, ne doivent pas ignorer que Notre Bien-Aimé,
Prophète (S.A.W), lui qui, parmi les hommes, a bénéficié de toutes les faveurs,
À préféré vivre comme un pauvre, et travaillé non pour gagner quoi que ce soit de futile,
Mais pour obtenir l’agrément de Son Seigneur, lui qui avait renoncé au matériel,
Pour donner l’exemple, la marche à suivre et nous montrer en définitive la Voie,

D’une Vie durable, meilleure et étrangère à la frontière de la mort,
À cette éternité, à laquelle un jour où l’autre nous serons livrés,
Où seule la sagesse de l’homme de Foi triomphera,
Et où l’unique habit de l’homme de Raison n’aura été qu’un vulgaire compas,
De voyageur d’un jour, la certitude du départ dans l’indifférence la plus totale,
Et la solitude la plus complète, doit nous orienter vers la recherche,
Du pardon infini de Notre Seigneur et du renoncement aux péchés,

Puisse Allah t’accorder, Ô Ayoub, le Pardon, la quiétude de la tombe,
Que le parfum du Paradis l’enivre jusqu’au Jour du Jugement Dernier,
Que ceux qui n’ont pas le courage et qui souffrent en leur âme et conscience,
Ou en leur corps, retrouvent des raisons d’espérer et recouvrent la santé,
Que la patience couvre de son ombre la douleur de ceux qui pleurent leurs défunts.

Y. Omarjee (Saint-Denis)


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