Madame, Messieurs,
A la veille des élections présidentielles, vous êtes de ceux qui veulent représenter la population de France. Dans les Départements d’Outre-mer, nous voulons être représentés dignement et entendus véritablement.
Nous souhaitons vous apporter un point de vue, car il semble que la détresse ressentie par la population réunionnaise est mal perçue dans l’hexagone. Est-elle d’ailleurs vraiment comprise par nos élus locaux eux-mêmes ?
Depuis quelques années, la population de La Réunion sort de sa torpeur et se rassemble. Les causes de ce malaise : cherté de la vie, chômage, revenus indécents, mal-logement, jeunes laissés pour compte, personnes âgées en détresse.
Il y a eu le COSPAR et la plateforme de 62 revendications. Et il y a depuis plus d’un mois une mobilisation des Réunionnaises et des Réunionnais, anonymes, indignés, révoltés, abandonnés... qu’importe le vocable ! La voie des sans voix est tracée : la population veut être entendue.
De chaque coin de l’île, enfants, jeunes, mères et pères de famille, personnes âgées, des familles entières sont en marche. Ils occupent chaque soir le parvis des mairies et discutent de leurs problèmes face à la vie chère, au manque d’emplois…
Messieurs, plus de la moitié de notre population vit en dessous du seuil de pauvreté national, une autre partie bénéficie d’une prime de vie chère ; pourquoi dans une même famille ces injustices ? Pourquoi ces inégalités alors qu’au frontispice de nos maisons du peuple s’étalent les mots : Liberté, Egalité, Fraternité ? Il est temps d’éveiller les consciences, de changer de modèle de gouvernance pour sortir de cette crise qui n’a que trop duré.
Au-delà du problème du pouvoir d’achat, notre jeunesse revendique sa place dans la société réunionnaise. Une jeunesse sans avenir, survoltée, attire actuellement l’attention à sa manière.
La population s’exprime et demande une véritable présence, une implication des élus, pas de la représentation. Tous ensemble, nous pourrons faire avancer ce Département français, notre Ile de La Réunion. Des solutions pérennes doivent être trouvées pour améliorer le pouvoir d’achat des Réunionnaises et des Réunionnais.
Aussi et au-delà du programme national, l’ARCP souhaite votre positionnement sur la gestion de la crise sociale à La Réunion.
En effet, La Réunion peut-elle survivre avec un taux de chômage de plus de 30% ? A-t-elle un avenir quand plus de 60% de ces jeunes de moins de 25 ans sont sans travail ? Quel pouvoir d’achat quand les prix sont en moyenne de plus de 50% plus chers par rapport à l’hexagone avec la moitié de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté national ?
Le tableau est bien sombre. Et nous considérons que l’état de catastrophe sociale doit être décrété. Cela engendre des mesures exceptionnelles pour faire face à une situation exceptionnelle.
L’emploi : nous demandons l’application de la priorité d’emploi pour les locaux autant dans la fonction publique que dans le privé.
La création de 50.000 emplois de proximité dans le secteur semi-marchand, environnement, aide à la personne, éducation, etc.
Le logement : l’application de la loi Dalo à tous les demandeurs de logement sans exception, à travers un programme pluriannuel, sur toute l’île.
Le coût de la vie :
1) Les prix
L’application d’une politique publique du juste prix, par le biais si nécessaire de la continuité économique sur les produits suivants :
- Electricité, Eau, Téléphonie, Internet
- Logements
- Assurance, banques, mutuelles, pharmacies
- Grande distribution
2) Revenus
Nous proposons la mise en place d’une carte achat, avec réduction à la caisse, pour les familles et les travailleurs pauvres sur un panel de produits essentiels et identifiés.
Il existe une prime de vie chère pour une certaine catégorie de la population. Nous demandons la fin de cette discrimination et d’étendre cette mesure à l’ensemble des salariés et des revenus du social.
Au cœur de la lutte sociale à La Réunion, notre proximité avec la population nous amène à dire que l’élection présidentielle ne doit pas se résumer à un vote sanction orienté sur la candidate de l’extrême droite ou une abstention massive.
De ce fait, nous souhaitons une réponse de votre part sur nos propositions et vos propositions afin que nous puissions participer à une bonne orientation de la population.
Le Président de l’ARCP,
Jean-Hugues Ratenon
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