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Paul Junot, membre du COSPAR et responsable syndical CFTC à la BNP
27 mars 2009, par
Mardi et mercredi, la BNP, une entreprise de 270 salariés, était en grève car le dialogue social n’avait pas permis d’aboutir à donner une réponse à la demande urgente des salariés en termes de pouvoir d’achat. Deux jours de mobilisation ont débouché sur la satisfaction des revendications. À la BNP, l’employeur augmentera les salaires de 100 euros, l’entreprise a fait l’an dernier 21 millions d’euros de bénéfices.
Paul Junot, dans quelles circonstances a pu se conclure le mouvement social à la BNP ?
- Mercredi matin, nous avons eu une réponse négative de la Direction parisienne. Nous avons alors signifié que nous allions rester sur place, occuper le lieu de travail, si besoin y dormir, jusqu’à ce que les revendications soient satisfaites. J’ai adressé un mail à la mi-journée à la Direction parisienne pour lui faire part de la situation de blocage et du climat social à La Réunion.
Nous avons obtenu une réponse favorable à 19 heures 30 ce mercredi. Quand nous avons été invités par la Direction à une rencontre, le protocole d’accord de deux pages était prêt à être signé.
Quelles sont les avancées obtenues par les travailleurs ?
- Je rappelle tout d’abord que pour débloquer la situation, nous avions décidé de ne plus revendiquer la majoration de 50% qui existe pour les filiales BNP aux Antilles, ainsi que les chèques déjeuners.
Tout le monde aura droit à une hausse des salaires de 1.800 euros bruts par an, soit 100 euros nets par mois. À cela s’ajoute une prime annuelle de 2.200 euros pour compenser l’intéressement auquel nous n’avons pas droit cette année, et une baisse de la participation de 60%.
Il faut savoir qu’un salarié ayant un diplôme Bac +3 avec 5 ans d’ancienneté touche entre 1.200 et 1.300 euros par mois.
Je rappelle qu’avant 2000, nous touchions une majoration de 50% par rapport à un salarié ayant la même fonction en France. Aujourd’hui, à La Réunion, au bout de 26 ans d’ancienneté, un salarié touche 2020 euros par mois, soit la même chose qu’en France. C’est dire que les rémunérations ont été écrasées, car le différentiel de 50% n’est plus là.
Comment cette bataille s’inscrit-elle dans le mouvement autour du COSPAR ?
- Dans le mail envoyé à la Direction parisienne, je rappelais que « la situation socio-économique actuelle de La Réunion exige que les entreprises qui ratissent des profits adoptent une démarche socialement responsable. Ce qui n’est pas le cas de BNP-PARIBAS Réunion ». J’indiquais aussi que l’État « pousse les entreprises à signer un accord salarial ».
Nous avons donc fait comprendre à la Direction parisienne quelle est la dynamique départementale. Car nous trouvons injuste que cette entreprise ne fasse que siphonner les bénéfices de la caisse locale pour les remonter à Paris. Chaque année, les filiales des banques renvoient 100 millions d’euros en France.
Pensez-vous que le mouvement revendicatif va s’étendre aux autres banques ?
- C’est ce qui s’est passé l’an dernier. Après la BNP, c’est la BR qui avait fait grève pendant 14 jours pour obtenir une revalorisation des salaires. Puis la BFC avait accordé tout de suite une hausse substantielle pour éviter un conflit social.
Cette année, il y aura probablement une grève au Crédit Agricole au mois d’avril, à la BFC, c’est tout aussi tendu, et à la BR, ont lieu le 31 mars les élections professionnelles. Tous demandent une augmentation de salaires, et nous avons réussi à obtenir 100 euros.
Propos recueillis par M.M.
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