Yves Gigan, membre titulaire au CSFPT

17.000 précaires dans la fonction publique territoriale

24 avril 2009, par Jean Fabrice Nativel

Depuis avril cette année, Yves Gigan, secrétaire général de la CGTR-SPT, est membre titulaire au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale. Il nous expose le rôle de cette instance et rappelle que 17.000 employés de la Fonction Publique Territoriale sont des précaires. Il vise leurs titularisations.

Quel rôle joue ce Conseil ?

- La loi du 26 janvier 1984 a instauré le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT). Cette instance paritaire permet le dialogue entre les élus, les fonctionnaires, assure la concertation nécessaire et le suivi des textes législatifs et réglementaires de la Fonction Publique Territoriale (FPT). Par ailleurs, il peut étudier l’organisation de la gestion de la fonction publique et le perfectionnement de la gestion du personnel de la FPT.

Qui pilote cette instance ?

- Président le CSFPT, un élu local plus 20 représentants des collectivités territoriales et 20 représentants d’organisations syndicales de fonctionnaires territoriaux —la CGT a obtenu 7 sièges au niveau national (1), elle est la première organisation syndicale au CSFPT. Suivent les dossiers 5 Formations Spécialisées (SP) : SP1 les questions institutionnelles, statistiques et études ; SP2 les questions organiques ; SP3 les questions statutaires (présidée par Claude Michel CGT) ; SP4 les questions sociales ; SP5 les questions inter-fonction publique territoriale (suppléant : Yves Gigan).

À La Réunion, qu’en est-il de la FPT ?

- La FPT emploie 32.000 personnes. Parmi elles, on enregistre 80% de précaires (2) et 20% de titulaires, tandis qu’en France, il y a 80% de titulaires et 20% de précaires — l’inverse. À La Réunion, 17.000 précaires assurent une mission de service public dans la précarité : État-civil, nettoyage des espaces publics et sont ATSEM ou agents de mairie. L’État a transféré les compétences aux collectivités locales qui, elles-mêmes, assument cette compétence dans la plus grande illégalité. La majorité d’entre eux perçoivent un salaire inférieur à 1,4 SMIC (900, 1.000, 1.100 euros net). Sans oublier ceux qui travaillent à temps partiel ou à mi-temps et par conséquent vivent en dessous du seuil de pauvreté. Autre et dernier constat, les titulaires bénéficient d’un plan de carrière de formation, les précaires non, ou ont très peu d’avantage. La CGTR veut faire prévaloir les droits des agents des collectivités territoriales et leurs titularisations.

Propos recueillis par Jean-Fabrice Nativel

(1)
Éric Dorn, Régine Kerdraon, Pierrette Calvao, Evelyne Boscheron, Claude Michel et Yves Gigan.

(2) CDI, intégré, ATSEM, agents de mairie, contrats précaires.

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