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Catherine Gaud, vice-présidente de la Région déléguée à la Prévention et à la Solidarité
1er décembre 2008, par
En cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA, Catherine Gaud souhaite faire passer un message important : « il faut banaliser le dépistage ». Repérer au plus tôt les personnes atteintes par le VIH est un des leviers d’une nouvelle stratégie de lutte contre le SIDA, qui vise à éteindre l’épidémie sur le même modèle que la tuberculose.
Catherine Gaud, quelle est la situation épidémiologique à La Réunion ?
- À La Réunion, la situation est stable. Nous sommes relativement peu touchés, avec un taux de prévalence de 0,2%. La file active, c’est-à-dire les personnes ayant eu recours à des soins en hôpitaux cette année, s’élève à 650 personnes. On dénombre 700 patients à La Réunion, mais le nombre de personnes touchée doit être au moins le double.
Cette année, on a eu entre 20 et 40 personnes contaminée, et il est à noter que 70% d’entre elles sont hétérosexuelles. Cela signifie qu’il faut bannir l’expression "population à risque". Le SIDA touche tout le monde. Notre plus jeune patient a 5 mois, le plus âgé 84 ans, tous les âges sont concernés. L’épidémie est donc contenue, mais elle avance inexorablement.
Et dans notre région ?
- C’est la grosse catastrophe à Maurice. Cela est dû à la toxicologie par intraveineuse qui fait des ravages. Par rapport à sa population, Maurice occupe le 4ème rang au monde dans l’usage des drogues par intraveineuse.
En 2004 à Maurice, la file active était de 300 personnes, aujourd’hui elle est composée de 3.000, soit dix fois plus en quatre ans. Cela fait un taux de prévalence compris entre 2 et 2,5%, le plus élevé des îles de la région.
De plus, les personnes contaminées par les échanges de seringues contractent également l’hépatite B, et sont dépendantes à la drogue.
L’augmentation de la consommation de drogues par intraveineuse est une menace extrêmement importante pour notre zone. Aux Seychelles par exemple, on constate une augmentation importante des cas d’hépatite B, révélateurs de l’utilisation de ce type de drogue, et par rapport à l’an dernier, on a un doublement du nombre de patients dans la file active.
Aux Comores, on comptabilise une quinzaine de séropositifs, ce qui en fait le pays le moins touché de la région.
À Madagascar, on a 350 patients en file active, ce qui s’explique par la difficulté d’avoir des soins en hôpitaux. On a également des problèmes d’absence de tests, mais nous estimons la prévalence à 0,5%.
Quelle peut être la contribution de La Réunion à la lutte contre le SIDA dans la région ?
- Au départ, quelques patients de Maurice et des Seychelles venaient se faire soigner à La Réunion. Partant du constat qu’il existe dans les pays de la région des compétences, nous avons réfléchi à un plan régional dont l’ébauche avait été présenté voici sept ans lors du premier Colloque VIH/océan Indien qui avait été organisé à Saint-Denis.
Ce programme régional permet de former des médecins, des infirmières, des sages-femmes, des pharmaciens, avec l’obtention d’un diplôme universitaire.
Ce programme a réussi également à ouvrir des centres de dépistage aux Comores et à Madagascar. Et les médecins formés arrivent à former d’autres médecins dans leur pays. Ce programme permet un transfert de compétences et de savoir.
C’est le premier programme de santé de la COI, 9 millions d’euros ont été jusqu’à présent investi. Il pourrait être complété par un Observatoire du VIH, qui nous donnerait les moyens d’avoir des données justes.
Vis à vis de l’Afrique australe, nous avons des ressources avec des médecins formés à Madagascar ou aux Seychelles. Ils vont aller au Mozambique, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud.
Quels seront les grands chantiers dans l’année qui vient ?
- Depuis plus de 20 ans, l’épidémie existe. Jusqu’à présent, l’accent a été mis sur le préservatif, l’abstinence, la prévention. Malgré les succès remportés, chaque année, plusieurs millions de personnes sont contaminées, ce qui montre les limites de la prévention.
Or, plusieurs études montrent qu’avec des anti-retroviraux puissants et bien pris, il est possible de diminuer la charge virale d’un patient de manière à ce qu’il soit beaucoup moins contaminant. La solution est de banaliser le dépistage, et de traiter très très bien ceux qui sont atteints. Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner la prévention.
Lors du dernier colloque VIH-Océan Indien, le professeur Rosenbaum, un des découvreurs du SIDA, a indiqué que selon cette méthode, il serait possible d’éteindre l’épidémie en 2050. Le modèle est la tuberculose, où c’est avant tout le dépistage et le traitement qui ont permis de faire reculer l’épidémie. Aujourd’hui, on a des cas isolés de tuberculose, plus d’épidémie. L’objectif est d’arriver à la même chose pour le SIDA.
Il s’agit donc de banaliser le dépistage. À partir de l’an prochain, la compétence du dépistage reviendra à l’Etat. On aura des moyens pour s’organiser différemment, avec des nouveaux centres de dépistage à Saint-Joseph, Saint-Benoît, Saint-André...
La grande nouveauté sera la mise en circulation d’un petit bus qui parcourera les hauts du Nord, de l’Est et de l’Ouest. Il permettra aux habitants des écarts de pouvoir accéder au dépistage non seulement pour le VIH, mais aussi pour l’hépatite, le diabète, l’hypertension, l’obésité, l’insuffisance rénale.
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