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Jean-François Geraud, Maître de Conférences
6 septembre 2010
Maître de Conférences en Histoire contemporaine, Jean-François Geraud revient sur les enseignements à tirer des dommages infligés au cimetière de Basse-Vallée à Saint-Philippe.
Quel regard portez-vous sur la destruction partielle de l’ancien cimetière de Basse-Vallée à Saint-Philippe ?
— Cette destruction alerte à la fois l’opinion citoyenne et celle des scientifiques - ce qui est au fonds la même chose - et pose une question : comment de telles « bavures culturelles » peuvent-elles être possibles aujourd’hui dans un département/région français(e) (DROM) ?
Reconnaissons d’abord que ce genre de bavure n’est pas le propre de La Réunion, et que chaque année, des lieux patrimoniaux archéologiques sont détruits sur les territoires français et européen, par ignorance ou intérêt.
Cependant ce genre de bavure est peut-être facilité à La Réunion par l’absence, peu justifiable aujourd’hui, d’un service régional d’archéologie. Quelles que soient les raisons pour lesquelles il n’a pas été créé autrefois, en même temps que ceux de métropole ou celui des Antilles/Guyane, ces raisons ne sont plus aujourd’hui valides, sauf à vouloir faire des économies « de bout de chandelle », malvenues quand l’on sait le déficit archéologique dont souffre notre île, et combien le souci de poursuivre l’édification d’une histoire locale, comme celui de répondre aux questionnements identitaires de la société réunionnaise, exige sa mise en place.
Qu’entraîne l’absence de Service Régional Archéologique ?
— Dès lors l’absence de toute possibilité de décider, à l’échelle régionale, des fouilles de sauvetage, la lenteur mise par les instances nationales à prendre en cause les demandes d’interventions archéologiques sur notre sol, ne peuvent que favoriser de telles bavures.
Mais le plus grave demeure que l’absence d’un tel service empêche de désigner clairement les lieux de mémoire de notre île. Le sens commun, ou l’opinion, mais sans doute aussi les instances politiques et culturelles, n’ont pas une idée très claire de ce que pourraient être ces « lieux de mémoire » ou lieux patrimoniaux dans notre île. Seraient-ce les lieux institutionnels ailleurs préservés : sanctuaires religieux, lieux de pouvoir, etc. ? Font-ils l’objet d’une véritable politique de recensement et de conservation ? Seraient-ce les demeures des anciens maîtres ? Font-elles l’objet d’une véritable politique de recensement et de conservation ? Seraient-ce les lieux du travail, qui furent les lieux de la production, de la souffrance, mais aussi de l’acquisition des compétences : usines sucrières, infrastructures industrielles, etc.? Font-ils l’objet d’une véritable politique de recensement et de conservation ? Seraient-ce les lieux de loisirs, piscine, ancien théâtre, salles de cinéma, etc.? Font-ils l’objet d’une véritable politique de recensement et de conservation ? Seraient-ce enfin les “lieux d’enregistrement” de la population, que sont par exemple les anciens cimetières ? Font-ils l’objet d’une véritable politique de recensement et de conservation ?
Que faut-il faire aujourd’hui pour que des évènements pareils ne se reproduisent plus ?
— Ce flou s’explique sans doute par l’existence dans l’île de mémoires concurrentes qui, ne trouvant pas véritablement matière ni manière à dialoguer, ne rencontrent pas non plus ce lieu institutionnel et neutre du dialogue que pourrait être un service régional d’archéologie. N’est-ce pas pourquoi l’on préfère classer les splendides dons de la Nature, au lieu de préserver les réalisations des hommes ? Il est temps de donner aux Réunionnais des grilles de lecture fiables et claires de leur patrimoine. La création d’un service d’archéologie régionale pourra seule éviter de telles bavures culturelles : l’urgence est celle-là.
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