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Catherine Gaud, présidente de RIVE Océan Indien
21 octobre 2014
Du 8 au 10 octobre dernier, La Réunion accueillait le 13e colloque VIH et hépatites de l’Océan Indien, le COVIH 2014. Il avait pour thème l’égalité des soins. Environ 300 personnes dont la moitié venue des îles voisines ont participé à cet événement, marqué par la présence de Sheila Tlou, directrice régionale d’ONUSIDA. Retour sur ces trois jours avec Catherine Gaud, présidente de RIVE Océan Indien, l’association organisatrice.
— Depuis le colloque VIH 2013 à Maurice, quelles ont été les principaux faits enregistrés dans l’océan Indien ?
Le plus notable, c’est la situation dégradée à Madagascar. Il est difficile d’avoir des chiffres fiables. Par exemple, la file active, c’est-à-dire le nombre de patients suivis, est d’environ 800 personnes. C’est équivalent à La Réunion alors que la population est bien plus importante…
Se posent aussi à Madagascar des problèmes de rupture de traitement en dehors de la capitale, parce qu’il est difficile d’avoir accès aux médicaments quand on quitte Antananarivo.
A Maurice, c’est aussi la difficulté des soins avec seulement 4 médecins pour 6.000 personnes séropositives.
À l’occasion du colloque, il y a eu la création de RAVANE Océan Indien. C’est un réseau de patients de l’océan Indien. Son premier président est un Seychellois. RAVANE Océan Indien permet à des personnes d’échanger. Mais c’est aussi un moyen pour que des gens d’une île puisse faire des plaidoyers pour d’autres patients vivant dans une autre île où c’est plus difficile.
Le colloque COVIH 2014 a aussi pour objet la lutte contre les hépatites. Sur ce point, il y a un problème pour l’accès aux soins des patients touchés par l’hépatite B à Madagascar et aux Comores.
Pour l’hépatite C, un enjeu est l’accès à un traitement à un prix diminué, en particulier aux Seychelles et à Maurice.
— Le COVIH 2014 avait comme thème l’égalité à l’accès aux soins. Quelles sont justement les principales inégalités dans ce domaine entre les pays de notre région ?
Il y a en particulier des inégalités dans la prise en charge globale. C’est non seulement l’accès aux traitements contre le VIH, mais aussi contre les maladies opportunes. La prise en charge globale, c’est également le soutien psychologique. Beaucoup restent à faire dans ce domaine.
Concernant la discrimination, je tiens à saluer une loi promulguée aux Comores. Les Comores interdisent toute forme de discrimination liée au VIH.
Ce n’est pas le cas partout. Ainsi à Maurice, si une personne souhaite s’y installer elle doit passer un examen médical. Et si sa séropositivité est détectée, elle sera alors expulsée du pays.
— Quel est le rôle de La Réunion dans la lutte contre le VIH dans notre région ?
La Réunion est l’île à l’origine de toutes les formations. Elles concernent les professions de santé et les militants associatifs. La Réunion est aussi l’île qui possède le plateau technique et des experts. Des médecins d’autres îles nous appellent pour échanger afin d’avoir un avis sur un patient, ils savent qu’ils peuvent compter sur nous. Nous aidons à effectuer des examens biologiques et une partie des fonds propres de RIVE sert notamment à financer ces analyses.
— ONUSIDA a dévoilé une stratégie pour arriver au triple zéro en 2030 (zéro infection, zéro décès, zéro discrimination). Dans notre île, où en sommes-nous ? Que dire de l’évolution des mentalités ?
Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus de décès à cause du VIH à La Réunion. Donc zéro décès, nous pouvons y arriver.
Pour le zéro contamination, c’est très difficile. Nous constatons que les gens ne se protègent plus autant, ils pensent que le VIH n’est plus une maladie grave.
Les traitements aident aussi à diminuer les contaminations, car ils font baisser de manière importante la charge virale. Celle-ci peut devenir indétectable.
Pour le zéro discrimination, les choses s’améliorent un peu.
Beaucoup de gens continuent de se taire et ont peur des réactions que pourraient susciter l’annonce de leur séropositivité. Mais c’est moins important qu’avant.
Pour la sphère intime, cela va mieux. Par contre, en dehors des relations familiales ou proches, quand on arrive dans la sphère publique, cela ne va pas mieux.
— 300 participants dont 150 venus des pays voisins au COVIH 2014 : comment avez-vous réussi à faire de la lutte contre le VIH une application concrète de la solidarité entre nos îles ?
C’est quelque chose de très ancien. C’est un véritable réseau dans l’océan Indien. Soignants, patients, nous formons une famille.
C’est un secteur où il y a une vraie lutte commune.
Ces liens s’expliquent aussi parce que des vies sont en jeu. Si La Réunion n’arrive pas à fournir des médicaments, s’il n’y a pas d’accès à des traitements à Madagascar, il y a des morts.
— Que pensez-vous de l’absence de la COI à la cérémonie d’ouverture du COVIH ?
Je regrette vivement cette absence. La lutte contre le VIH était pourtant le premier programme de santé de la COI. C’était quand Monique Andreas Esoavelomandroso était secrétaire générale.
La sensibilité actuelle du secrétaire général ne semble pas très portée sur ce sujet. Mais je ne désespère pas.
Nous avons en effet des fonds qui nous attendent à la Banque africaine de développement. La BAD s’est engagée pour financer un 3e programme de lutte contre le VIH, et la COI qui est le bon organisme pour cette action.
— Où se déroulera le prochain COVIH ? Avez-vous déjà prévu les thèmes abordés ?
Le prochain colloque aura lieu aux Seychelles. Ce sont les Seychellois qui choisiront le thème. J’ai noté une très forte participation seychelloise pour le COVIH 2014 : 36 personnes emmenées par la ministre de la Santé, Mitcy Larue. Elle en fait un engagement personnel. Un journaliste faisait partie de la délégation seychelloise, et le COVIH a eu beaucoup de retentissement aux Seychelles, ainsi qu’aux Comores.
Même si les Seychelles ont un problème pour les échanges de seringues qui font baisser la prévalence du VIH, il existe dans ce pays une vraie motivation pour lutter contre l’épidémie. C’est également un peuple enthousiaste et chaque fois que nous allons aux Seychelles, c’est une réussite.
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