Catherine Gaud, présidente de RIVE

« Dépister tout le monde, et permettre un accès universel aux soins »

21 juillet 2010, par Céline Tabou

Dans le cadre de la Conférence internationale sur le Sida, organisé par International Aids Society, réseau rassemblant des dizaines d’associations, et des chercheurs luttant contre le Sida, à Vienne, du 18 juillet au 23 juillet, Catherine Gaud explique la situation au niveau mondial et local.

Quel est le bilan sur le plan international ?

- Près de 5,2 millions de patients sont sous traitement anti-rétroviral contre le VIH/SIDA en 2009, ce qui représente une augmentation de 1,2 million sur un an. Deux millions de personnes meurent par an du Sida. En 2009, près de deux millions de personnes ont été contaminées, en majorité dans l’Afrique sub-saharienne. Le mot d’ordre de cette conférence est le dépistage pour tous. Parce que nous pourrions éradiquer la maladie d’ici 2050, si nous dépistons le monde entier.

Quelle est la situation à La Réunion ?

- 30% des patients sont diagnostiqués à un stade tardif, ce qui les met en danger, mais aussi leur entourage. D’où cette nécessité de dépister. Nous souhaitons proposer de dépister tout le monde, et pour donner un accès au traitement à tout le monde. En France, il y a entre 200 et 300 personnes contaminées dans la nature qui ne le savent pas, il faut pouvoir les dépister, et les soigner rapidement. Tous les âges sont touchés, des plus jeunes au plus vieux, il faut que le dépistage du Sida soit banalisé et non marginalisé.

Quelles sont vos perspectives vis-à-vis de cette Conférence Internationale sur le Sida ?

- La conférence vient de débuter, on ne peut pas encore parler de perspectives, je souhaite que le dépistage s’accentue, et qu’il y ait un accès universel au traitement rétroviral. L’accès universel permettrait à 6,7 millions de personnes de bénéficier d’un traitement, 2,6 millions de nouvelles infections pourraient être évitées et 1,3 million de vies humaines pourraient être sauvées. Mais l’une de nos principales inquiétudes est la baisse des soutiens financiers pour les pays en voie de développement, en raison de la crise économique.

Propos recueillis par Céline Tabou

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