Clément Fabrice, chef d’une entreprise agricole

« Être agriculteur, c’est la liberté »

15 décembre 2008, par Manuel Marchal

Âgé de 27 ans, Clément Fabrice dirige une exploitation agricole depuis 6 ansà Cambourg. Il a repris l’exploitation familiale et a lancé la culture de l’ananas pour augmenter les revenus. Nombreux sont les jeunes Réunionnais qui décident de se former pour s’engager dans l’agriculture. Et comme l’explique Clément Fabrice, le planteur d’aujourd’hui est un véritable chef d’entreprise.

Grâce à sa formation, Clément Fabrice a réussi à diversifier et à augmenter les revenus de l’exploitation. (photo M.M.)

Clément Fabrice, quelle formation avez-vous suivi ?


- Cela fait longtemps que j’ai envie d’être agriculteur. Pour moi, être agriculteur, c’est la liberté, je suis mon propre patron. C’est le contact avec la nature.
J’ai obtenu un BPREA au CFPPA de Saint-Benoît. Le BPREA est un diplôme équivalent au bac qui permet d’avoir la capacité professionnelle pour diriger une exploitation agricole.
Mon père arrivait à l’âge de la préretraite, et j’ai repris l’exploitation.

Avez-vous mis en application des connaissances obtenues pendant la formation ?


- Je dirige une exploitation de 6 hectares de cannes et d’un hectare d’ananas. Quand j’ai repris, j’ai planté de l’ananas pour augmenter et diversifier les revenus de l’exploitation. Pour l’ananas, la formation m’a appris des choses que je n’aurais pas pu connaître sur le terrain.
La conduite technique de la canne m’a donné la possibilité d’augmenter le rendement. Grâce à de nouvelles souches, je suis passé de 450 tonnes il y a six ans à 550 tonnes aujourd’hui et on peut encore progresser avec les nouvelles variétés.

Peut-on vivre aujourd’hui avec 6 hectares de cannes ?


- Cela commence à devenir difficile avec l’augmentation des prix : engrais, carburants... C’est pour cela que j’ai planté un hectare en ananas.

Quel est votre rythme de travail ?


- Je suis tous les jours sur l’exploitation, le samedi, j’entretiens le matériel et le dimanche je me repose. Mais pas tout le temps, car en ce moment je récolte l’ananas. Je me lève tous les matins à 5 heures et je travaille jusqu’à 17 heures.
Dans mon quartier, le nombre d’agriculteur ne diminue pas. Des jeunes passent le BPREA et reprennent l’exploitation familiale. L’agriculture, c’est avant tout un choix personnel.

Propos recueillis par M.M.

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