Patrice Pounoussamy, vice-président de la CGPER

« Il faut que les industriels nous respectent »

23 juillet 2010, par Céline Tabou

Patrice Pounoussamy explique les enjeux du mouvement social dans lequel tous les planteurs sont impliqués.

Comment expliquez-vous le refus de dialogue des usiniers sur la question des observateurs ?

- Les observateurs ont eux-même demandé pourquoi on veut enlever les observateurs. En fait, nous voulons le retrait des observateurs, car ils exercent des pressions, en allant jusqu’à décider où les prélèvements d’échantillonage doivent être effectués. Nous voulons plus de neutralité de la part de ce travailleur industriel, car nous payons 50% du fonctionnement du CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre - NDLR). De plus, ils ont décidé de mettre un observateur sans avoir pris en compte notre avis. Le salarié industriel a aujourd’hui le droit d’intervenir sur la prise d’échantillon, il n’est plus dans son rôle fixé par le Protocole de 2007. Il est hors la loi.

Est-ce que vous sentez un changement dans vos rapports avec les usiniers ?

- Nous avions une bonne relation jusqu’à maintenant, notamment depuis le Protocole signé en 2007, mais aujourd’hui, ils ne veulent plus dialoguer. Ils ne veulent pas entendre nos problèmes, alors qu’il faut des échanges entre les planteurs et les usiniers. Chaque année, avant le début de la campagne sucrière, nous nous concertons et révisons ensemble le protocle, tout a été fait dans les règles, mais celles-ci n’ont pas été respectées.

Quelles sont les perspectives pour la suite de votre mobilisation ?

- Au vu de la situation actuelle, le blocage va perdurer. Nous voulons sortir de cette crise, parce que ce n’est pas bon pour les planteurs, et les usiniers, mais il faut que les industriels nous écoutent, et qu’ils nous respectent.

Propos recueillis par Céline Tabou

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