Isabelle Poudroux, conseillère générale du deuxième canton de Saint-Leu

5 août 2009, par Edith Poulbassia

Le 31 juillet dernier, le Conseil d’Etat a prononcé l’annulation de l’élection du deuxième canton de Saint-Leu. La conseillère générale Isabelle Poudroux, élue en mars 2008, a dénoncé hier cette décision. Mais elle reste confiante pour la nouvelle élection qui devrait avoir lieu dans les deux mois, soutenue par la majorité municipale de Saint-Leu. Elle espère ainsi poursuivre le travail qu’elle mène depuis un an dans le social.

Comment jugez-vous la décision du Conseil d’Etat qui a conduit à l’annulation de votre élection dans le deuxième canton de Saint-Leu ?
J’ai tenu à dénoncer aujourd’hui (ndlr : hier) cette décision du Conseil d’Etat. Je suis outrée par cette décision. Annuler une élection sur des accusations de sorcellerie, une rumeur, je ne comprends pas. Je pense que la démocratie est en danger. L’élection a été annulée alors qu’il y avait 109 voix d’écart entre Jean-Luc Poudroux et moi-même. Pour comparaison, à Sainte-Rose, il y avait 40 voix d’écart entre les deux candidats à la mairie. L’élection n’a pas été annulée.
Je crois que le gouvernement veut remettre les candidats UMP à la place des élus. On le voit aussi à Saint-Paul, à Saint-Louis.
Il y a environ un an, le Tribunal administratif avait pourtant approuvé les deux élections municipale et catonale à Saint-Leu.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle élection ?
— Je n’ai aucune crainte, je sais quel travail j’ai effectué en un an et demi au Conseil général. J’ai encore beaucoup à faire et on ne peut me juger en si peu de temps. Il ne s’agit pas pour moi d’une démarche personnelle, je défends l’intérêt des Réunionnais. Avec le maire Thierry Robert, également au Conseil général, nous menons un travail d’équipe pour les Saint-leusiens et l’ensemble de La Réunion. Ce qui ne sera plus possible si le deuxième canton tombe dans les mains d’un adversaire. Je peux ajouter que peu de femmes sont élues au Conseil général et qu’il est très dur se de faire respecter dans la société actuelle. Il semble que cela derrange qu’une femme puisse gravir les échelons.

Qu’allez-vous mettre en avant pour convaincre les électeurs ?
— Je suis présidente de la Commission des Affaires sociales. Je m’occupe aussi bien des personnes âgées, des handicapés, de l’enfance, de l’insertion. Le domaine social me tient vraiment à cœur, il concerne tous les Réunionnais. Je n’hésite pas à rencontrer les gens pour comprendre leurs besoins. J’ai par exemple accompagné des personnes âgées à la Foire de Bras-Panon, l’occasion de discuter avec elles et de leur expliquer mon rôle d’élu. Lors de la Journée handicap à Saint-Leu, j’ai pu me mettre dans la peau de ces personnes qui ont du mal à circuler en ville. Ce genre de rencontre est important pour aider les élus à prendre les bonnes décisions.
La campagne électorale a déjà commencé avec des réunions de quartier.

Propos recueillis par Edith Poulbassia

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