Max Banon, militant associatif et syndicaliste

« Je crains une explosion sociale, sans projet »

5 février 2009, par Edith Poulbassia

Max Banon, délégué à la CGTR et membre de l’association Agir Pou Nout Tout, estime que l’heure est plus que jamais au rassemblement pour construire un projet de société. Avec sa conférence extraordinaire, le PCR en a pris l’initiative en invitant tous les Réunionnais au débat.

Pourquoi êtes-vous présent à la Conférence extraordinaire du PCR ?

- Je suis là pour célébrer le début des manifestations dans le cadre des 50 ans du PCR. 50 ans de luttes, de combats et pour se rappeler de tous les anciens qui se sont battus, qui sont même morts pour libérer et préparer l’avenir.

Qu’attendez-vous du parti ?

- Je suis un communiste de 2009. Le PCR a été créé en 1959, il doit aujourd’hui affronter la mondialisation et la casse du service public. Je veux un PCR ancré dans la population, à l’écoute pour définir un projet avec les Réunionnais et pour les Réunionnais afin d’entrer dans ce millénaire. J’attends du parti qu’il arrache de nouveaux droits. Le gouvernement a récemment lancé la réflexion sur la fusion entre le Conseil général et le Conseil régional. Dans ce contexte, le PCR doit développer le pays, en réduisant la fracture sociale, lutter contre l’illettrisme, éviter que des milliers de personnes vivent avec le RMI.

Quelles sont vos inquiétudes ?

- D’abord, la crise. Ce n’est pas aux salariés de boucler les fins de mois, de payer cette crise du capitalisme. Je crains que nous ne soyons pas à l’abri d’une explosion sociale, une explosion sans projet. Si le PCR a lancé cette conférence, c’est pour que toute la population s’exprime, pour qu’elle écrive un projet pour le développement de La Réunion et de la zone Océan Indien. Le nombre de personnes présentes à cette conférence donne du courage et ouvre des perspectives à ce travail commencé aujourd’hui.

EP

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