Raymond Lauret et la création du Fonds commun de placement à risque

« Je souhaite que nous soyons débordés par le nombre d’entreprises éligibles »

23 décembre 2009, par Geoffroy Géraud-Legros

Le conseiller régional apporte des précisions sur le nouveau dispositif de soutien à l’activité économique adopté hier en séance plénière par l’assemblée.

Raymond Lauret, la Région Réunion a voté hier la création du Fonds commun de placement à risque (F.C.P.R.) A quoi servira cette nouvelle structure ?

— Dans le contexte que nous connaissons, caractérisé par une crise économique aiguë, les PME rencontrent de grandes difficultés pour obtenir des relais de trésorerie qui leur étaient auparavant accessibles. La constitution du F.C.P.R. aura pour rôle d’aider des entreprises viables à franchir cet obstacle.
Le fond de placement à risque associe la Région, le FEDER, et les banques : le risque de celles-ci est donc atténué. Précisons que, comme son nom l’indique, ce fond est un fond à risque, le risque pesant évidemment sur le remboursement. Cela ne signifie en aucun cas que cette structure servira à renflouer les entreprises en faillite : seules seront éligibles à une aide du FIPR les sociétés et les projets viables. L’esprit est donc celui d’un risque calculé : si nous prenons un risque, c’est pour permettre aux entreprises de sortir de la crise.

Voyez-vous dans cette initiative une valorisation du savoir-faire réunionnais ?

— Tout à fait. L’expérience du chantier de la Route des Tamarins a montré qu’il existe un véritable savoir-faire réunionnais ; ce grand ouvrage d’intérêt général avait permis de donner leur chance à des entreprises qui n’étaient pas des "big business". Nous avions alors choisi au risque de la confiance, et n’avions pas eu à le regretter. Je souhaite que nous soyons demain débordés par le nombre d’entreprises éligibles.

Lors de votre intervention devant l’Assemblée plénière, vous avez évoqué le rôle positif de certains membres de l’opposition dans la mise au point de ce projet. Pouvez-vous en dire plus ?

— Je faisais allusion au travail collectif que j’ai pu mener avec Blanche-Reine Javel, du groupe PS, et Dominique Fournel, de l’UMP. Ceux-ci ont apporté une contribution positive, des jugements de bons sens. Leur attitude montre que l’on peut s’inscrire dans l’opposition tout en ne tombant pas dans les travers méprisables de l’électoralisme.

Propos recueillis par G.G.

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