Vie chère

Josiane, se serre la ceinture

18 février 2009, par Jean Fabrice Nativel

La vie est de plus en plus chère. Josiane, mère de famille, fait cette désagréable expérience à chaque fois qu’elle effectue ses achats, comme vous et moi.

À chaque fin de mois, Josiane perçoit un salaire. Cependant, reconnaît-elle, « depuis l’euro, je n’arrive plus à gérer mon budget ». Elle a l’impression, mais c’est peut-être la réalité, « que les prix ont doublé depuis la mise en circulation de l’euro ».

Récemment, elle va bon pied bon œil s’informer « des prix des casquettes » dans un magasin de Saint-Paul. Et bien, elle n’en revient toujours pas ! « Le prix le plus bas d’une casquette est de 35 euros », se souvient-elle. Elle n’a pu se l’offrir. Elle en avait besoin, mais pas seulement par coquetterie. À une époque révolue, elle pouvait en trouver à 35 francs et de bonne qualité.

Tout a augmenté

Sur les produits d’entretien du sol, mur, tables, WC, évier et électroménagers ; d’hygiène quotidienne : dentifrice, savon, coton, papier toilette ;
laitiers : fromage, yaourt ;
alimentaires : la soupe, le “sosso” maïs, les prix ont augmenté.
Elle consomme des légumes surgelés au lieu de légumes frais.

Aujourd’hui, elle va à la chasse aux promotions. Elle compare tous les prix avant tout achat. Elle n’hésite pas à faire quelques kilomètres en plus avec sa calculatrice dans la poche. Elle a l’habitude de comparer et évaluer car « j’ai peur de dépasser mon budget », explique-t-elle.

Le car et la cuisine au bois

Josiane ne se déplace plus qu’en Car Jaune malgré les embouteillages. Pour 38 euros par mois, elle peut se rendre dans chaque ville avec ce réseau de bus. Une de ses collègues dépense chaque semaine en carburant 40 euros, soit 200 euros par mois. Josiane réalise donc une économie non négligeable.

Une de ses voisines travaille dans la même ville qu’elle mais refuse catégoriquement de l’emmener. Elle a essayé le covoiturage, mais ses annonces sont restées sans réponses. Mais au fait, dans quel monde vivons-nous ? Celui de l’égoïste, il semblerait. Car combien sommes-nous seuls dans nos voitures tous les jours ? Je vous laisse deviner.

Josiane a réussi à diminuer la consommation de gaz de la maisonnée. Elle nous livre sa recette. Prenez papier et stylo et notez. Et bien, tout bonnement, elle s’est remise à cuisiner au bois. Elle en achète pour 50 euros et elle en a pour 3 mois de cuisson.

Comme vous et moi, Josiane se serre la ceinture chaque jour car il faut bien se nourrir pour vivre, en tout cas pour ceux qui le peuvent encore.

Jean-Fabrice Nativel

Lutter contre la vie chère

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