
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Daniel Minienpoulé, président de la Fédération des associations et groupements religieux hindous et culturels tamouls de La Réunion
14 avril 2009, par
Le Jour de l’An tamoul est l’occasion de faire le point sur une avancée importante ouvrant la porte à un partage des jours fériés entre les religions pratiquées à La Réunion. Un accord avec l’Eglise catholique permet d’aller vers une répartition sans équivalent dans la République, ce qui est une étape importante dans la lutte menée par la Fédération fondée en 1971.
Daniel Minienpoulé, quel est le sens de cette année qui commence ?
- Virôdi Varousham 5110 n’est pas une année qui est sous de bons auspices. C’est une année favorable aux forces négatives en général. C’est ce que disent le calendrier et les prédictions. Il est donc important d’aller se conforter en allant au temple, pour apporter son énergie individuelle et recevoir l’énergie collective qui vient de ces temples. Le kovil est en effet bien plus qu’un lieu spirituel, c’est un lieu social où nous recevons cette énergie.
Ce matin, les Tamouls se préparent à accueillir Souryan, le Soleil, qui se lève à 6h29. La veille, la maison a été nettoyée. Après l’accueil du soleil, c’est la prière en famille, puis le départ vers le temple où a lieu une cérémonie pour Souryan jusqu’à 9 heures. C’est ensuite une cérémonie générale pour toutes les divinités, avant la lecture du Pandjangam, l’almanach tamoul. Les officiants font ensuite les prédictions pour l’année. Le repas de midi est ensuite partagé, et l’après-midi, de nombreuses manifestations culturelles sont organisées par les associations.
Aujourd’hui, les pratiquants pourront-ils s’absenter de leur travail ?
- Depuis 1976, la Fédération tamoule a fait des demandes auprès des pouvoirs publics pour que la religion hindoue soit reconnue comme religion dans la République française. La Réunion a une forte population d’origine hindoue, et nous militons pour cette reconnaissance de la religion à travers cette autorisation d’absence.
Dans l’attente d’une réponse favorable à notre revendication, nous demandons aux autorités de faire preuve de souplesse pour le Jour de l’An tamoul. J’ai demandé aussi publiquement aux Tamouls de prendre leur RTT ou un jour de congé aujourd’hui pour participer aux festivités du Jour de l’An. Car dans l’attente de l’officialisation, il est important de prendre ses responsabilités.
Cette reconnaissance officielle est-elle en bonne voie ?
- À côté de cette demande de reconnaissance de la religion hindoue comme religion pratiquée au sein de la République française, nous militons de longue date pour le droit à des jours fériés, afin que la religion hindoue puisse avoir un espace-temps à La Réunion. En effet, tout le monde s’accorde à dire que La Réunion est une île multiculturelle, mais se pose alors la question de l’espace-temps qui est accordé à la religion hindoue. Car chaque cérémonie signifie du temps consacré par le pratiquant.
La semaine dernière, nous avons enregistré une grande avancée avec l’évêché. Lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur et des Cultes, il nous avait indiqué que les Hindous pourraient avoir droit à des jours fériés, à condition que le nombre total de jour férié soit le même.
Sur 11 jours fériés dans l’année, 6 correspondent à des fêtes de la religion catholique. Nous avons un accord pour que le Lundi de Pentecôte, le Lundi de Pâques et le Jeudi de l’Ascension soit mis dans un "pot commun" à toutes les religions. Cela fait donc trois jours fériés qui pourraient être répartis différemment. Pour notre part, nous revendiquons le Jour de l’An et le Dipavali. Ces deux fêtes deviendraient alors des jours fériés pour tous les Réunionnais.
Propos recueillis par M.M.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)