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Marie-Rose Gras, Directrice de l’AURAR et candidate de l’Alliance
9 mars 2010
Marie Rose Gras a pour principale préoccupation professionnelle l’appropriation de la santé par tous et par chacun. Elle se bat au coté de l’Alliance pour donner à chaque Réunionnais le meilleur accès aux soins possible.
Marie-Rose Gras, quel est votre parcours ?
- Je suis la benjamine d’une famille chinoise de 10 enfants de La Rivière Saint-Louis. Des parents commerçants qui m’ont transmis les valeurs du travail, de la persévérance, de la réussite mais aussi de la solidarité et de la justice.
Après mon Bac au lycée du Tampon, je suis partie poursuivre mes études à Paris à l’Université de Nanterre (en Langues appliquées à la gestion). Un parcours universitaire qui a développé chez moi un fort sentiment d’appartenance à mon Peï et une ouverture au monde avec des séjours aux Etats-Unis et dans toute l’Europe. J’ai retenu de ce vécu loin de mon île que nous avons tous besoin de racines, mais que nous appartenons aussi au grand village planétaire qui s’est rapetissé avec le développement des échanges et des technologies, comme internet.
Je suis une fervente adepte de la mobilité choisie pour la jeunesse réunionnaise.
De retour à La Réunion, j’ai finalement choisi d’intégrer les Hôpitaux Publics en tant que cadre hospitalier : dans les Hôpitaux de Saint-Joseph, Saint-Louis et Saint-Paul. Intéressée par les politiques publiques, j’ai poursuivi ma formation universitaire par un DESS en gestion et aménagement des collectivités locales et consacré mon Mémoire à la mise en œuvre du Schéma d’aménagement régional (SAR) de La Réunion. Puis j’ai intégré la formation de Directeur d’établissement social et médico-social (CAFDESS). En 1998, j’ai fait le saut vers le privé à but non lucratif en prenant la Direction générale de l’AURAR, Association pour l’utilisation du rein artificiel de La Réunion. Je me suis totalement engagée dans le développement de cette association qui, au-delà de la prise en charge en dialyse de patients atteints d’insuffisance rénale chronique terminale, a diversifié ses interventions dans les champs de la prévention et de l’éducation thérapeutique. En 2007, souhaitant travailler plus en amont sur les facteurs de risque du diabète et des maladies métaboliques, j’ai ouvert au Port la Clinique OMEGA spécialisée dans la prévention et le traitement de l’obésité, en la dotant de moyens d’investigation clinique et de recherche.
Ma principale préoccupation professionnelle est désormais centrée sur l’appropriation de la santé par tous et par chacun. Notre premier thérapeute, c’est d’abord chacun de nous, par une hygiène de vie adaptée (la nourriture, l’activité physique…). Et avec le soutien de politiques publiques adaptées.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à vous intéresser à votre domaine de compétences ?
- Ce sont précisément les limites d’une vision curative de la santé et les insuffisances des politiques de prévention et d’éducation qui m’ont amené à dépasser ma fonction managériale pour m’intéresser aux politiques régionales de santé publique. C’est par exemple au sein du Groupement régional de santé publique (GRSP) où je représente les collectivités locales que je défends la nécessité d’amplifier les actions de prévention et d’éducation à la santé. C’est aussi dans mes fonctions d’élue municipale à Saint-Paul que je porte, avec le soutien d’Huguette Bello, le projet de Saint-Paul ville santé et d’une caravane Santé, appelée à sillonner les quartiers de Saint-Paul. Elle sera mise en œuvre en avril prochain.
Depuis 2006, inquiète par l’évolution croissante de l’obésité et du surpoids à La Réunion qui est devenu un véritable enjeu de santé publique (1 Réunionnais sur 2 concerné), je me suis particulièrement investie dans le champ de la nutrition, persuadée que seule une stratégie commune et un programme d’actions concertées avec le monde économique, l’université, les chercheurs et le monde de la santé pourraient permettre d’enrayer cette pandémie mondiale.
Le développement durable qui est au centre du projet de l’Alliance comprend nécessairement la dimension de la santé qui est notre bien le plus précieux et dont la préservation nécessite une approche globale qui passe par les politiques de l’environnement, de la formation, de la solidarité.
Avec l’enjeu majeur de l’accès de tous à la santé.
Autant de questions qui relèvent des compétences de la Région. Des questions qui intéressent fortement Paul Vergès dont la vision globale intègre cette dimension fondamentale de la santé.
Comment pensez-vous contribuer au projet réunionnais de développement durable ?
- En apportant ma compétence et mon expérience professionnelle. Et aussi mon enthousiasme !
Avec le souci de mettre en cohérence et de relier les champs de la prévention, du soin curatif, de l’éducation et de la recherche en santé. En créant les interfaces entre les acteurs : agences régionales de santé, Région, université, collectivités locales… et notamment les communes qui ont un rôle majeur.
Il nous faudra utiliser le levier de la formation, qui est une compétence de la Région, pour viser l’excellence en matière de formation aux métiers de la santé et du social de manière décloisonnée en lien avec les instituts existants et l’université. L’offre de formation des professionnels de santé doit être plus ambitieuse et mieux adaptée à notre contexte. Les Réunionnais ont une appétence particulière pour les métiers de la santé (il n’est que voir le nombre des candidats aux concours des écoles paramédicales et même en Médecine !). Il faut donc former plus et défendre le projet de création d’un institut du management en santé pour former les futurs cadres réunionnais de la santé. Il faut aussi développer la recherche en ingénierie sociale afin de permettre aux travailleurs sociaux d’exprimer pleinement leurs talents d’observation, de créativité et de modélisation. Il nous faut mieux comprendre les ressorts du travail social au sein d’une société multiculturelle, mais en pleine mutation de par le métissage qui est en train de fonder notre ciment.
La formation bien entendu pour répondre aux besoins de l’économie réunionnaise, mais aussi pour constituer un passeport pour nos jeunes qui souhaitent tenter leur chance ailleurs. La formation aussi comme outil de co-développement avec les pays de la zone Océan Indien et de partenariat avec la Chine et l’Inde.
La formation comme outil d’accompagnement des pôles sanitaires Ouest et Est et du pôle d’excellence que constitue le Centre Hospitalier Régional Universitaire de La Réunion. Un formidable levier pour former et fidéliser des médecins à La Réunion, élever le niveau de la prise en charge spécialisée, booster la recherche universitaire médicale et développer la coopération internationale.
Les perspectives sont passionnantes… et les obstacles ne manqueront pas.
Nous aurons besoin de l’engagement de tous pour réussir pour La Réunion.
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