
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
3 juillet, parUne information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Natasha Lavigilante, doctorante
14 juin 2011
Natasha Lavigilante est doctorante au Centre de recherches littéraires et historiques de l’océan Indien. Elle a choisi comme sujet de thèse : La ’transtextualité’ et la révision identitaire dans les romans de Bharati Mukherjee. Elle a suivi sa formation à l’Université de La Réunion, en littérature anglo‐indienne.
Pourriez-vous nous parler de votre parcours d’étudiant et de chercheur, et de vos motivations et intérêts ?
- Après un Bac littéraire à l’île Maurice, j’ai choisi de poursuivre mes études en Langues, Littératures et Civilisation étrangères, spécialité Monde anglophone, à l’Université de La Réunion. Seule université française et européenne de l’océan Indien, elle est financièrement plus abordable qu’une université anglo-saxonne et propose presque les mêmes formations. Ce choix économique m’a permis d’améliorer mes connaissances dans la langue et la société françaises, de maintenir un excellent niveau d’anglais tout en m’initiant à la langue créole réunionnaise.
Au fil des années, le cadre pluriculturel de la société réunionnaise se reflétant au sein de l’Université m’a incitée à porter une attention particulière à l’évolution de l’immigration dans les sociétés. Ainsi, passionnée par la lecture et l’imagination incommensurable des écrivains, j’ai choisi, durant mon cursus de Master, d’étudier l’espace migratoire et la représentation de l’immigration dans les romans anglo-indiens. J’ai alors découvert différents types d’immigrations à travers des représentations culturelles, sociales, politiques et historiques, des points de vue qui divergent et des raisons diverses qui poussent à un tel choix de vie.
Dans ma thèse de Doctorat, j’ai choisi de me spécialiser dans l’étude de la représentation de l’immigration contemporaine dans les œuvres littéraires anglo-américano-indiennes. Ma thèse tourne principalement autour des identités nationales ou transnationales que portent les immigrants et qu’ils transmettent dans la société. Cette étude a pour objectif d’analyser la transmission des valeurs morales, culturelles, sociales et historiques qui façonnent les comportements des immigrants, mais aussi des citoyens du pays d’accueil de la fin du XXème et au début du XXIème siècle.
Qu’est-ce que la "transtextualité" ?
- La “transtextualité” signifie la reprise des textes antérieurs dans les romans contemporains. Les textes qui sont repris n’offrent qu’une seule vision dominante du monde et proviennent en majeure partie de la période coloniale. Le but des écrivains contemporains est de les réactualiser avec, d’une part, de nouvelles visions du monde et, d’autre part, les voix de ceux qui ont été exclus de l’Histoire, tels que les esclaves, les colonisés, les femmes, les homosexuels ou certaines catégories d’immigrants.
Lors du Forum des Jeunes chercheurs du mercredi 18 mai, vous avez présenté comme sujet : "Le transnationalisme : nouvelle étape de la littérature de l’immigration", pourriez-vous nous en parler ?
- Mon sujet de thèse est en lien direct avec la thématique “Au-delà des frontières culturelles, économiques et territoriales” choisie pour cette 4ème édition du Forum. J’ai donc présenté dans de grandes lignes l’évolution de l’immigration en relation avec la migrance littéraire.
Premièrement, l’immigration traditionnelle qui mène soit à une marginalisation dans le pays d’accueil, où les immigrants s’efforcent de préserver leur identité ethnique, soit à une assimilation, c’est-à-dire à l’abandon de la culture d’origine, pour adopter les critères identitaires et culturels du pays d’accueil.
Deuxièmement, l’immigration contemporaine qui permet l’émergence de nouvelles communautés immigrantes, composées de citoyens du monde. Cette immigration contemporaine correspond au transnationalisme, par la capacité des immigrants à s’intégrer dans le pays d’accueil tout en maintenant de multiples liens sociaux avec leurs pays d’origine. Ils construisent des sphères sociales qui traversent les frontières géographiques, culturelles et politiques.
L’émergence du transnationalisme dans la littérature légitimise l’expression de loyauté des immigrants envers leur pays d’origine, tout en étant membres de la nation d’accueil. Ainsi, les écrivains, libérés de la politique d’une fidélité unique envers une seule nation, commencent à chercher de nouvelles façons de réfléchir aux relations entre “l’ici” et “l’ailleurs”. L’émergence des romans dits transnationaux ouvre alors les frontières nationales, qui caractérisent les canons littéraires et participent donc à la fusion des cultures afin de donner de nouvelles représentations des sociétés du XXIème siècle.
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Alors que Mayotte subit un enchevêtrement de crises - pauvreté structurelle, dégradation des services publics, conséquences dramatiques du cyclone (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Mézami, zot i rapèl lo mo kazou ? Mi anparl pa bann vyé roshé konm mwin mé la zénérassion d’apré. Si mi di kazou, kossa zot i oi dann zot (…)
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)