Stéphane Guichard, doctorant

L’innovation au service du Bâtiment

9 juin 2011

Stéphane Guichard est doctorant au Laboratoire/Unité de recherche PIMENT de l’Université de La Réunion. Il a choisi comme sujet de thèse “La contribution à l’étude des parois complexes intégrant des matériaux à changement de phase : modélisation, expérimentation et évaluation de la performance énergétique globale”. Il a un Master de Recherche en Physique et Ingénierie, spécialité Conversion des énergies.

Pourriez-vous nous parler de votre parcours d’étudiant et de chercheur, et de vos motivations et intérêts ?

- Etant passionné et fasciné par les sciences en générales, le choix de m’orienter dans cette voie était clair et précis. Après un Bac S, option Sciences de la Vie et de la Terre, je me suis inscrit à l’Université de La Réunion qui dispose des enseignements de haute qualité et également des parcours que je souhaitais. En cherchant toujours ma voie entre les Mathématiques et la Physique, j’ai décidé de faire un DEUG Science de la Matière. Ne voulant pas délaisser la Physique, la Licence Physique et Application fut un bon compromis, car elle regroupait les deux disciplines et elle permettait également d’avoir une compréhension de l’utilisation des formules mathématiques par le biais d’applications concrètes de la Physique. Ensuite, j’ai fait un Master de Recherche en Physique et Ingénierie, spécialité Conversion des énergies. En effectuant mon stage de deuxième année à l’Université Henry Poincaré de Nancy 1 au laboratoire de "transfert radiatif", cela m’a permis de confirmer mon choix pour le domaine de la Recherche et l’envie d’aller plus loin.
C’est grâce au financement de la Région Réunion et du Fonds social européen que j’ai la chance d’être doctorant à l’Université de La Réunion depuis 2010, au sein du laboratoire PIMENT (pôle Physique des Bâtiments) sous la Direction du Dr Frédéric Miranville.
Mes travaux de recherches s’inscrivent dans une démarche de maîtrise de l’énergie appliquée au secteur du Bâtiment.

Lors du Forum des Jeunes chercheurs du mercredi 18 mai, vous avez présenté comme sujet : "Les nouveaux isolants thermiques", pourriez-vous nous en parler ?

- Le Forum des Jeunes chercheurs est un lieu de rencontres où les travaux des doctorants peuvent être valorisés, quelles que soient les filières. Les présentations doivent être vulgarisées afin de faciliter les échanges entre le public et celui qui présente.
C’est dans ce cadre que le choix de mon titre était "Les nouveaux isolants thermiques". Un isolant thermique est un matériau qui va conduire très peu de chaleur. Ce que je qualifie de nouveaux isolants thermiques, ce sont les Matériaux à changement de phase (MCP).

Que sont les Matériaux à changement de phase (MCP), et quelles sont leurs utilisations actuelles ?

- Les MCP sont des composés qui stockent et libèrent une quantité d’énergie nécessaire pour réaliser le passage de l’état solide à l’état liquide à une température définie.
Ils sont répertoriés dans de nombreuses applications telles que l’isolation thermique des bâtiments, le refroidissement et transport de produits alimentaires ou de produits sensibles pharmaceutiques...
Généralement, dans le bâtiment, ils complètent une bonne isolation thermique de l’habitat. Théoriquement, ils peuvent faire diminuer les pics de températures d’une pièce de 2°C à 5°C. Une telle technologie peut être employée dans des projets de rénovations, où les demandes de maîtrise en énergies sont les plus fortes.

Les Matériaux à changement de phase seront-ils un plus pour la protection de l’environnement ?

- Que ce soit à La Réunion ou dans le monde, les préoccupations actuelles concernant le réchauffement climatique global sont maintenant clairement justifiées et admises.
Environ 30% de la demande énergétique est consacrée au bâtiment dans les secteurs tertiaires et résidentiels, soit l’équivalent de 35% de rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. L’utilisation de tels matériaux pourrait limiter le recours à des systèmes coûteux en énergie (la climatisation) tout en préservant un bon confort au sein des habitats. En limitant ces systèmes, on diminue la demande énergétique, entraînant ainsi une utilisation moindre en énergie fossile, ce qui, d’un point vue environnemental, est très bénéfique.

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