
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
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Erick Fontaine, administrateur de la CNL à La Réunion
17 février 2009, par
Le respect du droit au logement des Réunionnais est un indicateur de la situation sociale du pays. Et force est de constater que ce droit est de plus en plus malmené à La Réunion, où les bidonvilles risquent de revenir en force, comme l’indique Erick Fontaine.
Quel regard portez-vous sur la situation sociale à La Réunion ?
- 25% de taux de chômage, 70.000 érémistes, 52% de la population sous le seuil de pauvreté : ces chiffres sont bien connus. Concernant le logement, des données nous interpellent : 86.900 personnes touchent l’allocation logement pour un montant moyen de 259 euros ; 37% des logements sans eau chaude ; 8% sans bain, ni douche ; 20.000 logements précaires et insalubres ; 83% des familles sont éligibles à un logement social ; 48 à 50% des locataires dans le parc social sont des personnes âgées ; des logements inadaptés pour les personnes à mobilité réduite…
Alors qu’il faudrait construire chaque année plus de 7.000 logements sociaux, on en construit moins de 2.000, cela fait un retard de 5.000 par an, un retard qui s’accumule. Cela touche particulièrement les jeunes qui sont poussés à aller squatter s’ils ne peuvent pas bénéficier de la solidarité familiale. À cela s’ajoutent des milliers de logements qui n’ont jamais été réhabilités. Tout cela crée les conditions pour la naissance de bidonvilles modernes. Pour cette raison, je pense que le nombre de logements insalubres est nettement au-dessus des chiffres officiels.
Nous sommes dans une situation de non-retour si nous ne faisons rien, et l’on ne peut plus penser la politique du logement comme il y a 20 ans.
Face à cette situation, quelles sont les revendications de la CNL à La Réunion ?
- Nous demandons tout d’abord aux bailleurs de réhabiliter les logements existants, en anticipant sur les versements dont ils pourront bénéficier afin de lancer sans délai des travaux pour améliorer l’existant.
Nous demandons un gel des loyers dans le parc social. On constate que dans certaines cités, les loyers ont augmenté de 60% en six ans. Nous constatons aussi que les loyers sont renchéris par les charges locatives, qui représentent entre 10 et 15% du total. Nous sommes élus dans les Conseils d’administration, et la CNL peut donc à n’importe quel moment contrôler les justificatifs des charges. Nous avons déjà noté des erreurs qui pénalisent les locataires, notamment l’électricité des parties communes.
Le gel des loyers doit également s’appliquer aux logements dont les propriétaires ont bénéficié de la défiscalisation. Puisque les propriétaires ne paient pas d’impôts, ils ne doivent pas augmenter les loyers.
Nous revendiquons également l’augmentation de l’allocation logement, qui n’est pas au même niveau qu’en France. Nous sensibilisons aussi les locataires à leurs droits dans les opérations ANRU ou RHI. Et nous travaillons à un protocole d’accord sur l’efficacité énergétique dans les logements sociaux avec les bailleurs. Voici donc brièvement résumé les différents points que nous comptons faire avancer avec la CNL à La Réunion.
La CNL fait partie du COSPAR (Collectif d’organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion), quelle est la raison de votre implication dans ce rassemblement ?
- Il est important pour nous d’avoir une approche globale des problèmes, et celui du logement est lié au coût de la vie et à l’emploi. Tous les jours dans le bas des immeubles, nous rencontrons des jeunes qui n’ont aucune perspective d’emploi. Comment pourront-ils se loger ?
Nous constatons une augmentation de 33% des matières premières du BTP, cela a des conséquences sur l’augmentation des loyers.
La baisse du pouvoir d’achat a un impact sur le taux d’effort demandé à une personne qui veut entrer dans un logement social. Le revenu minimum est trop élevé, et des personnes ayant droit à un logement social ne peuvent y accéder. Elles doivent alors se loger dans le privé, et paient un loyer de 600 euros quand elles n’ont qu’un revenu de 1.200 euros.
Nous avons donc de plus en plus de personnes qui viennent nous voir car elles sont surendettées, et cela alors même qu’elles travaillent. Tout cela parce que les prix des loyers sont trop élevés et ne correspondent pas aux capacités contributives de la population réunionnaise.
Entretien réalisé par Manuel Marchal
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