Paul Vergès, président du Conseil régional

La route des Tamarins : « un atout fantastique pour le développement du Sud »

10 janvier 2009, par Manuel Marchal

Hier lors de la plantation du premier arbre du plan de végétalisation de la route des Tamarins, Paul Vergès a rappelé l’objectif de l’autonomie énergétique pour 2025. Dans cette interview, le président de la Région souligne également que la route des Tamarins est un « atout fantastique pour le développement du Sud ».

Lors de votre intervention, vous avez indiqué qu’avant que l’Europe ait diminué de 20% ces émissions de gaz à effet de serre, La Réunion aura éliminé toutes les pollutions provoquées par les énergies fossiles dans les transports et la production d’électricité. Cela veut-il dire que nous allons vers la suppression du charbon à La Réunion ?
- Le geste que nous faisons aujourd’hui de planter des arbres n’est pas gratuit. Sa suppression nous poserait un problème si pour produire de l’électricité, le charbon était le seul moyen. En effet, cela entraînerait une baisse de la production d’électricité.
Mais ce n’est pas le cas. Les responsables des centrales thermiques ont entre les mains des études qui indiquent qu’à La Réunion, il y a un volume de biomasse suffisant pour remplacer la houille dans les centrales thermiques.
Et valoriser la biomasse à La Réunion, cela peut créer de nombreux emplois. C’est un aspect du développement durable.

La plantation du premier arbre sur la route des Tamarins est-elle le début de cette dynamique ?
- Lors de la conférence de l’UICN qui s’est tenue à La Réunion, nous avons dit que nous allons sauvegarder notre biodiversité.
Quand nous plantons 550.000 végétaux, nous sommes fidèles à nos engagements pris devant nos invités lors de la conférence internationale, nous créons les conditions de la préservation de notre biodiversité. Nous agissons concrètement pour prendre notre part de responsabilité devant le monde entier

Comment la route des Tamarins s’inscrit-elle dans la lutte pour l’autonomie énergétique ?
- La route est tout d’abord un élément d’aménagement du territoire, c’est un atout fantastique pour le développement du Sud. Le transport de marchandises va se multiplier du fait de la disparition des difficultés de circulation.
Au-delà de cette réponse à une urgence, l’enjeu c’est l’implantation de centrales photovoltaïques le long de la route pour fournir l’alimentation en énergie à toutes les voitures électriques qui composeront le parc automobile de La Réunion du million d’habitants.

Propos recueilli par M.M.

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