
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Jean-Claude Carpanin Marimoutou, président de l’association MCUR-RCA
1er septembre 2010, par
Président de l’association MCUR-RCA et ancien directeur scientifique de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, Jean-Claude Carpanin Marimoutou revient sur la démarche qui a abouti à l’inscription par l’UNESCO du maloya sur la liste représentative du Patrimoine immatériel de l’humanité.
Quels étaient l’objectif et la démarche de l’inscription du maloya au Patrimoine de l’humanité ?
- Une des missions de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, c’était la valorisation de la culture réunionnaise. Nous avons commencé un travail sur le maloya. Cela a d’abord été l’attribution du titre de Zarboutan Nout Kiltir au Rwa Kaf en 2004, puis en 2005 à Firmin Viry, et à titre posthume à Granmoune Bébé, Granmoune Lélé, et Granmoune Baba.
Le projet MCUR était soutenu par l’UNESCO, et un de ses parrains était Chérif Khaznadar, président de l’Assemblée générale des États partis à la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel. Françoise Vergès et moi-même avons participé à plusieurs séminaires organisés par l’UNESCO. C’est comme cela qu’a germé l’idée de demander à l’UNESCO l’inscription du maloya à la liste représentative du Patrimoine immatériel de l’humanité.
Le maloya est une forme très ancienne, née dans les plantations, autour des usines. C’est un espace de résistance, et le combat de résistance autour de la culture réunionnaise est lié à ce mouvement sur lequel nous avons travaillé.
Derrière le maloya, il y a la question des apports. Tous les peuples venus d’ailleurs ont construit une forme réunionnaise. Et le maloya a réussi à traverser les périodes de répression.
Le projet prenait forme et Paul Vergès, alors président de la Région, a demandé à l’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise de présenter un dossier à l’UNESCO.
Nous avons d’abord constitué ce dossier en interrogeant de nombreuses personnes, et en effectuant tout un travail de recherche. Le dossier étant constitué, nous avons demandé au ministère de la Culture s’il pouvait le présenter à l’UNESCO au nom de la France.
La première victoire, c’est quand la France a accepté de présenter la candidature du maloya au Patrimoine de l’humanité. Et quelques mois plus tard, le 1er octobre 2009, le maloya a été inscrit par l’UNESCO au Patrimoine mondial.
Un an après cette reconnaissance, quel est son impact ?
- C’est la reconnaissance internationale du maloya. Son inscription sur la liste représentative du Patrimoine immatériel a d’ailleurs eu lieu en même temps que celle du tango, ce qui donne une idée de l’importance de cette décision.
Cela a permis aux personnes qui s’intéressent aux musiques du monde de mieux connaître La Réunion. Danyèl Waro a obtenu le WOMEX Award, et pour un commentateur de Radio-France, cette distinction est le prolongement de l’inscription du maloya au Patrimoine de l’humanité.
À Paris lors de la Fête de la Musique, le ministre de la Culture a honoré le maloya. Malheureusement, l’arrêt du projet MCUR n’a pas permis de réaliser tout ce qui était prévu pour célébrer le maloya à Paris ce jour-là. Nous avions travaillé en collaboration avec la Maison des cultures du monde et la Cité de la Musique à la Villette pour donner une autre dimension à cet événement. Il devait y avoir bien plus que des artistes qui se produisent sur un podium.
Le travail de la MCUR avec le Sud de l’Inde se situait aussi dans cette perspective.
Nous avions aussi en chantier un documentaire sur le maloya devant accompagner la sortie d’un ouvrage, et nous avions donc interrogé un nombre important de personnes.
Mais ce qui est le plus important pour nous, c’est que toutes ces familles qui ont lutté pour le maloya pendant très longtemps sont enfin reconnues.
Le maloya est-il alors définitivement sauvé ?
- Le maloya est reconnu par l’ensemble des Réunionnais comme l’un des signes majeurs de La Réunion.
Et quand les gens pensent musique, ils pensent maloya. De plus en plus de jeunes font du maloya, sous différentes formes et mélangé à d’autres musiques, car le maloya a toujours été très ouvert.
Quel que soit le bord politique, le maloya est reconnu. Quand “Pitons, cirques, remparts” ont été inscrits au Patrimoine de l’humanité, le président de Parc national a d’abord dansé un maloya.
Le maloya est vraiment la musique qui réfère à la culture réunionnaise dans sa diversité et son unité.
Propos recueillis par Manuel Marchal
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)