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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Jean-Claude Carpanin Marimoutou, président de l’association MCUR-RCA
1er octobre 2010
Président de l’association MCUR-RCA et ancien directeur scientifique de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, Jean-Claude Carpanin Marimoutou revient sur la démarche qui a abouti à l’inscription par l’UNESCO du maloya sur la liste représentative du Patrimoine immatériel de l’humanité.
Quels étaient l’objectif et la démarche de l’inscription du maloya au Patrimoine de l’humanité ?
— Une des missions de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, c’était la valorisation de la culture réunionnaise. Nous avons commencé un travail sur le maloya. Cela a d’abord été l’attribution du titre de Zarboutan Nout Kiltir au Rwa Kaf en 2004, puis en 2005 à Firmin Viry, et à titre posthume à Granmoune Bébé, Granmoune Lélé, et Granmoune Baba.
Le projet MCUR était soutenu par l’UNESCO, et un de ses parrains était Chérif Khaznadar, président de l’Assemblée générale des États partis à la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel. Françoise Vergès et moi-même avons participé à plusieurs séminaires organisés par l’UNESCO. C’est comme cela qu’a germé l’idée de demander à l’UNESCO l’inscription du maloya à la liste représentative du Patrimoine immatériel de l’humanité.
Le maloya est une forme très ancienne, née dans les plantations, autour des usines. C’est un espace de résistance, et le combat de résistance autour de la culture réunionnaise est lié à ce mouvement sur lequel nous avons travaillé.
Derrière le maloya, il y a la question des apports. Tous les peuples venus d’ailleurs ont construit une forme réunionnaise. Et le maloya a réussi à traverser les périodes de répression.
Le projet prenait forme et Paul Vergès, alors président de la Région, a demandé à l’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise de présenter un dossier à l’UNESCO.
Nous avons d’abord constitué ce dossier en interrogeant de nombreuses personnes, et en effectuant tout un travail de recherche. Le dossier étant constitué, nous avons demandé au ministère de la Culture s’il pouvait le présenter à l’UNESCO au nom de la France.
La première victoire, c’est quand la France a accepté de présenter la candidature du maloya au Patrimoine de l’humanité. Et quelques mois plus tard, le 1er octobre 2009, le maloya a été inscrit par l’UNESCO au Patrimoine mondial.
Un an après cette reconnaissance, quel est son impact ?
— C’est la reconnaissance internationale du maloya. Son inscription sur la liste représentative du Patrimoine immatériel a d’ailleurs eu lieu en même temps que celle du tango, ce qui donne une idée de l’importance de cette décision.
Cela a permis aux personnes qui s’intéressent aux musiques du monde de mieux connaître La Réunion. Danyèl Waro a obtenu le WOMEX Award, et pour un commentateur de Radio-France, cette distinction est le prolongement de l’inscription du maloya au Patrimoine de l’humanité.
À Paris lors de la Fête de la Musique, le ministre de la Culture a honoré le maloya. Malheureusement, l’arrêt du projet MCUR n’a pas permis de réaliser tout ce qui était prévu pour célébrer le maloya à Paris ce jour-là. Nous avions travaillé en collaboration avec la Maison des cultures du monde et la Cité de la Musique à la Villette pour donner une autre dimension à cet événement. Il devait y avoir bien plus que des artistes qui se produisent sur un podium.
Le travail de la MCUR avec le Sud de l’Inde se situait aussi dans cette perspective.
Nous avions aussi en chantier un documentaire sur le maloya devant accompagner la sortie d’un ouvrage, et nous avions donc interrogé un nombre important de personnes.
Mais ce qui est le plus important pour nous, c’est que toutes ces familles qui ont lutté pour le maloya pendant très longtemps sont enfin reconnues.
Le maloya est-il alors définitivement sauvé ?
— Le maloya est reconnu par l’ensemble des Réunionnais comme l’un des signes majeurs de La Réunion.
Et quand les gens pensent musique, ils pensent maloya. De plus en plus de jeunes font du maloya, sous différentes formes et mélangé à d’autres musiques, car le maloya a toujours été très ouvert.
Quel que soit le bord politique, le maloya est reconnu. Quand “Pitons, cirques, remparts” ont été inscrits au Patrimoine de l’humanité, le président de Parc national a d’abord dansé un maloya.
Le maloya est vraiment la musique qui réfère à la culture réunionnaise dans sa diversité et son unité.
Propos recueillis par Manuel Marchal
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