Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF

Le projet réunionnais « entre dans sa phase opérationnelle »

3 novembre 2009, par Manuel Marchal

La semaine dernière, une délégation du PCF conduite par sa secrétaire générale, Marie-George Buffet, était en visite à La Réunion à l’invitation du Parti communiste réunionnais. Marie-George Buffet revient sur les premiers enseignements de cette visite.

Depuis votre dernière visite en 2007, quels changements avez-vous observés ?


- J’ai vu le résultat d’une volonté politique. C’est par exemple la route des Tamarins. C’est une route écologique, ce qui est assez rare, et elle respecte le paysage.
Je vois aussi les avancées de la volonté très affirmée d’indépendance énergétique pour 2025. C’est un projet qui entre dans sa phase opérationnelle. C’est par exemple ce que j’ai pu voir dans un quartier du Port avec l’installation d’un chauffe-eau solaire sur la maison d’une famille aux revenus modestes.

Sur quelles perspectives pourrait déboucher cette visite ?


- Nous souhaitons poursuivre les échanges entre le PCF et le PCR, et voir comment ces deux partis s’inscrivent dans le développement durable.
Ce qui a été réalisé sous l’impulsion de Paul Vergès à La Réunion devrait être source de réflexion au niveau de la métropole. Si on mettait en œuvre dans les régions ce qui est en place ici, ce serait une source d’avancées.

Pour la conférence de Copenhague sur le climat, quelles sont vos propositions ?


- Nous avons organisé dans deux ateliers : climat et développement durable. Nos propositions portent sur la diversité des ressources énergétiques et des transports. Nous souhaitons par exemple le développement du fret ferroviaire qui est attaqué par le pouvoir.
Le développement durable, c’est revisiter les attitudes des entreprises avec une fiscalité qui pénalise ceux qui polluent ou délocalisent. Les délocalisations sont un immense gâchis au niveau social et environnemental, avec la consommation de carburant qu’elles impliquent.
Un pôle financier public peut être un levier de cette politique des États afin qu’ils agissent fiscalement pour pénaliser les comportements néfastes, ou récompenser les attitudes vertueuses.

Quel est votre regard sur la marche vers le libre-échange dans notre région ?


- Il est important d’établir des souverainetés alimentaires au niveau régional, que cela soit en Europe, aux Antilles ou dans l’océan Indien. Se pose aussi la question de comment lutter contre le dumping social.

Propos recueillis par M.M.

Energies renouvelablesA la Une de l’actuConvention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus