Philippe Vantomne, directeur de Formation Qualification Insertion

Le service à la personne, un secteur en développement

27 octobre 2009, par Cinthia Fontaine

L’organisme de Formation Qualification Insertion était présent au Forum de l’emploi et de l’insertion qui s’est déroulé au début du mois d’octobre à la Possession.

Pourriez-vous me décrire votre organisme en quelques mots ?

- L’organisme de formation FQI signifie Formation Qualification Insertion. Son objectif est de former les stagiaires, les professionnaliser et les aider par la suite dans leurs démarches d’insertion professionnelle. Nous travaillons essentiellement sur les titres professionnels c’est à dire l’acquisition de compétences et de certificats professionnels.
Nous proposons deux sortes de titres :

- le premier réservé aux services à la personne, qui est "assistant de vie aux familles", ADVF. C’est un titre de niveau 5 équivalent BEP qui forme les stagiaires sur l’acquisition de 3 CCP, (certificat de compétences professionnelles) soit le relai des parents dans la garde des enfants à domicile, l’aide à domicile et l’assistance des personnes âgées ou dépendantes. C’est un titre professionnel assez complet puisque la personne est capable de garder des enfants ou des personnes handicapées comme de faire le ménage ou la cuisine. On forme les futurs personnels à gérer ce genre d’organisation.

- Le deuxième titre que nous proposons est celui de vendeur avec lequel nous formons de futurs commerciaux.

Le domaine du service à la personne est un secteur porteur, pourriez-vous nous donnez quelques chiffres ?

- A la Réunion je n’ai pas beaucoup de chiffres, mais pour la France depuis 2006 ce secteur connaît une croissance de 5,5% par an selon Linium Consulting. On a vu une forte progression ces derniers temps avec le chèque emploi service universel, le CESU issu de la loi Borlo qui donne le droit aux particuliers de déduire 50% sur leurs impôts et les chèques pré-financés à hauteur de 200 euros qui peuvent aider des personnes en très grandes difficultés à financer en totalité ou en partie l’aide à domicile.

Ces chèques emploi service universel ont une très bonne réception auprès du public employeur mais ce n’est pas le cas auprès du public demandeur d’emploi qui a souvent peur pour ses allocations ?

- Cela est le résultat d’un manque d’information car je crois que c’est indépendant des allocations versées. On appris aussi que des personnes en possession du CESU n’osait pas l’utiliser, de peur qu’il soit débiter sur leurs comptes… Il reste un travail de fond à faire sur la communication mais ce n’est pas le rôle des organismes de formation.

De quoi manque ce secteur pour mieux se développer ?

- Actuellement nous formons du personnel aux services à la personne mais je constate un manque dans l’insertion professionnelle. Je crois que ce secteur sera réellement porteur lorsqu’on ira plus loin que la formation et que l’on développera l’aide à l’entreprenariat, à la création d’organismes tels que des coopératives, des associations de quartiers comme cela se fait beaucoup en métropole. Je pense qu’en temps qu’organisme de formation nous devons nous lancer dans l’accompagnement des porteurs de projet car souvent le manque de connaissance empêche le développement de ces futurs entrepreneurs.

Propos recueilli par CF

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