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Stéphane Onésio, membre du collectif Fonctionnaires ultramarins
6 octobre 2012
Fonctionnaire de Police en France depuis sept ans, Stéphane Onésio rappelle toutes les difficultés qui se dressent devant les Réunionnais qui veulent rentrer au pays.
Qu’est-ce qui a changé depuis votre entrée dans la fonction publique ?
— Quand je suis entré, les règles de mutation permettaient à un Réunionnais de rentrer au bout d’une dizaine d’années de service en France. C’était l’ancienneté de la demande qui était prise en compte. Chacun pouvait aussi accéder au classement par points. En fonction de l’ancienneté et du lieu de travail, le nombre de points varie. Il augmente pour un fonctionnaire affecté dans une zone difficile comme Paris, Lyon ou Marseille.
C’est pourquoi les Réunionnais demandent à servir dans ces zones difficiles, pour avoir davantage de points afin d’accélérer la demande de mutation.
Mais depuis 5 ans, c’est l’ancienneté administrative qui prime. De 10 ans, il faut maintenant 25 ans d’ancienneté pour espérer rentrer au pays, et encore, c’était pour un collègue qui a servi en zone difficile en tant que CRS, il avait donc le maximum de points. Et chaque année, ce délai va s’allonger.
D’autres mesures ne favorisent pas notre retour au pays, c’est le cas du contrat et de la fidélisation.
Un fonctionnaire qui n’a pas d’attache avec La Réunion peut venir cinq ans à La Réunion en contrat. Mais si pendant son séjour, il entreprend des actions pour entrer dans le cadre de la fidélisation, il reste à La Réunion. C’est ce qui se passe dans 75% des cas. Les Réunionnais n’ont pas droit à ce dispositif.
Comment gardez-vous le contact avec La Réunion ?
— Pour les Réunionnais, c’est un congé bonifié tous les 3 ans. Nous avons le même nombre de vacances que les autres collègues, mais c’est plus difficile pour nous de voir la famille.
Quand on est jeune, c’est bon, mais avec l’âge, la famille vieillit et nous ratons tout : les baptêmes, les mariages. Des collègues rentrent pour enterrer un parent. L’administration ne tient pas compte de tout cela.
L’éloignement crée de graves problèmes.
Le système actuel fait que, maintenant, il est extrêmement difficile pour un Réunionnais d’avoir un poste dans son île.
À aucun moment, il n’est dit que l’on va rester tout le temps loin de La Réunion.
Quand je suis entré dans la police, je ne le savais pas. Si je l’avais su avant, les choses auraient été différentes. J’aurais choisi en connaissance de cause, en sachant que si je devenais fonctionnaire de police, je ne pourrais sans doute jamais rentrer à La Réunion.
Alors, des collègues démissionnent, d’autres changent d’administration pour espérer pouvoir rentrer.
Un retour impossible pour les Réunionnais ?
— Nous constatons que ce système favorise les collègues métropolitains. Ce sont les faits. Et les conséquences sont nombreuses.
Pour avoir plus de chances d’être mutés à La Réunion, nous ne demandons pas à monter en grade. Les Réunionnais sont donc tous quasiment gardiens de la paix, car s’ils deviennent brigadiers, alors la demande de mutation prend encore plus de temps.
Et puis surtout, nous ne pouvons pas investir à La Réunion, acheter une case. Les collègues métropolitains qui viennent à La Réunion bénéficient de tous les avantages du fonctionnaire expatrié et ce sont eux qui investissent à La Réunion, pas nous.
D’ailleurs, ce que nous constatons, c’est que des collègues n’hésitent pas à dire : « l’Eldorado, c’est La Réunion » .
Comment sortir de cette injustice ?
— Nous avons d’abord dû nous organiser en collectif : Fonctionnaires ultramarins. Car, malheureusement, les syndicats sont au courant de la situation, mais ils ont mis du temps à réagir. Ainsi nous avons été reçus par des parlementaires, sans attendre les syndicats : Paul Vergès, Ericka Bareigts, Monique Orphé, Thierry Robert, Jacqueline Farreyrol.
Si nous ne pouvons pas obtenir le retour à l’ancien système de mutation basé sur la priorité à la demande, nous voulons la fin de la discrimination qui nous empêche d’avoir le droit de venir à La Réunion sous la formule du contrat.
Nous revendiquons une harmonisation des mutations dans la fonction publique. Les Réunionnais reçus à un concours de l’Éducation nationale ont un bonus de 1.000 points, c’est 10 ans d’ancienneté. Cela fera gagner 10 ans, et donne une autre perspective.
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Messages
6 octobre 2012, 09:55, par Femme de Flic
C’est exactement ça.
On aurait pu aller plus loin dans le débat... mais au moins c’est clair.