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Laurita Alendroit-Payet, Présidente d’Ankraké
30 janvier 2010
Ankraké organise ce dimanche 31 janvier 2010 aux Avirons, de 14 à 18 heures, un kabar en solidarité avec les Haïtiens victimes d’un tremblement de terre le 12 janvier. Comme le souligne Laurita Alendroit-Payet, Présidente d’Ankraké, « notre histoire, la colonisation, l’esclavage nous rapprochent d’Haïti ». Aussi, l’association entend nouer des liens avec une association culturelle travaillant dans les domaines de l’éducation et de la culture pour concrétiser les liens de La Réunion avec Haïti.
Au-delà de la compassion, pourquoi faut-il aider Haïti ?
- Le côté humain est important. Nous marchons un peu comme des robots. Nous sommes un peu égoïstes. Nous nous endormons un peu sur nos problèmes. Mais il faut aider Haïti dans la responsabilité. Au niveau d’Ankraké, nous avons des amitiés et nous travaillons avec des Haïtiens à La Réunion, dans la diaspora et à Haïti.
Notre histoire, la colonisation, l’esclavage nous rapprochent. Haïti a été le premier pays colonisé à devenir indépendant en 1804, avec Toussaint Louverture. C’est un peuple qui est à la pointe de la bataille pour la liberté. Un pays dobout, malgré ses nombreux déboires. C’est pour nous une leçon de vie, une leçon militante.
On ne peut rien contre les tremblements de terre. Mais le nombre de morts, de blessés et de bâtiments détruits est extrêmement important. Y a-t-il une cause à cela ?
- Haïti est mal située, sur une ligne de fracture des plaques tectoniques parmi les plus fortes du monde. Cela favorise ce genre de catastrophe. Mais celle-ci était déjà bien là avec le déboisement massif par exemple. La Communauté internationale met un coup de projecteur sur Haïti. Mais il ne faudrait pas oublier que Haïti a payé à la France une dette pour l’indépendance, équivalente au budget de la France à l’époque (1). Il y a eu vingt ans d’occupation américaine, le règne des “tontons macoutes” de Duvallier et de son fils qui s’est enfui en France avec l’argent du peuple haïtien — près de 9 millions de dollars — sans qu’il soit poursuivi. Et l’intervention désastreuse du Fonds monétaire international (FMI) qui a accentué l’endettement du pays. Et il y a encore des gens qui se posent la question de l’annulation de la dette… C’est une accumulation de catastrophes qu’a subi le peuple haïtien.
Pour nous, à Ankraké, ce pays a montré le chemin de la liberté. Et malgré tout, malgré les coups d’État, il est toujours dobout. Il est gabyé, avec ses artistes Toto Bissainthe, Dany Laferrière qui a obtenu un grand Prix littéraire, Rassoul Labudin qui est venu à La Réunion, Jeannine Lafontaine, etc. Il y a une intelligence haïtienne dans le monde. Il n’y a pas de malédiction : on a pillé ce pays à la pointe de la lutte pour la liberté. Li la amonte anou lo somin et il a payé cher ce combat.
Ne faudrait-il pas qu’au-delà d’une telle catastrophe, nous soyons plus informés, plus solidaires avec le peuple haïtien, avec qui nous avons une créolité partagée ?
- Bien sûr ! Nous avons une créolité partagée forgée par le colonialisme, une langue créole, même si ce n’est pas le même. Ankraké, lors de son premier Forum Kréol en 2000, ne pouvait pas ne pas inviter Haïti. Nous avons des liens très forts. C’est pourquoi nous devons tous nous sentir concernés par ce drame. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Ankraké entend nouer des liens avec une association haïtienne de proximité travaillant dans les domaines de l’éducation et de la culture. Nous avons le projet d’accompagner son action, même si nous devons organiser d’autres kabar, d’autres actions. Nous voulons nous inscrire dans le long terme pour concrétiser nos liens avec Haïti.
Propos recueillis par YVDE
(1) 150 millions de francs or, soit 10 fois le budget annuel d’Haïti.
Grand Kabar
Au Complexe sportif des Avirons
Dimanche 31 janvier 2009, de 14 à 18 heures
Avec : Danyèl Waro, Kaf Malbar, Amba, Kom zot, Malouz, Jem’s, Samy Waro-Pageaux, Simangavol, Dé pat atèr, Woba Kélé, Emmanuelle Peters, Amélie Burtaire.
Entrée 10 euros
Bar avec boissons non alcoolisées, gâteaux…
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