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Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER et de la Chambre d’agriculture
6 janvier 2010, par
Notre agriculture, malgré les difficultés, semble bien résister à la crise. Jean-Yves Minatchy, Président de la CGPER et de la Chambre d’agriculture, porte un regard positif sur la campagne sucrière passée. Il se montre également optimiste — trop ? — sur les problèmes posés par la signature prochaine des Accords de partenariat économique entre l’Union Européenne et les pays ACP, et par le renouvellement, en 2014, du protocole sucrier.
Quelle appréciation portez-vous sur la campagne sucrière 2009 ?
- Par rapport à 2007/2008, c’est une bonne campagne grâce à une pluviométrie régulière, notamment dans le Sud-Est et le Nord-Est. Nous assistons également à une reprise de la confiance des planteurs dans la perspective de la prise en compte de la bagasse à sa juste valeur et de l’exonération de la Taxe foncière non bâtie à hauteur de 80% — des combats que nous menons depuis des années ; depuis 1969, pour la bagasse, quand les planteurs ont perdu le bénéfice des sous-produits. La baisse de l’engrais qui doit beaucoup à l’intervention de la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) est également pour quelque chose dans ces bons résultats. D’autre part, la signature de la Convention canne en 2006 a aussi permis d’encourager les planteurs.
Nous n’avons pourtant pas atteint le seuil des deux millions de tonnes de cannes qui assureraient, selon les usiniers, la pérennisation de l’industrie sucrière. Pourra-t-on un jour atteindre ce seuil devenu presque mythique ?
- Nous allons y arriver avec les travaux d’irrigation dans l’Ouest notamment et avec la baisse de l’engrais. Cette dernière est de 40% environ, encore une fois, grâce à la lutte syndicale qui a permis de faire venir d’autres entreprises dans l’île, et à la convention de 2006 qui prévoit une aide à l’achat de l’engrais. Cette convention prévoit également un versement de 25 centimes d’euro par tonne de cannes pour la recherche.
Les usiniers réunionnais, en collaboration avec leurs collègues mauriciens, travaillent à un projet de production d’Ethanol. Et, c’est écrit noir sur blanc, les planteurs percevront une ristourne sur ce sous-produit. D’autre part, Ercanne (ex-Cerf) travaille à une nouvelle variété de canne à sucre qui sortira bientôt — ce n’est pas comme longtemps, quand il fallait des années pour sortir une nouvelle variété — et qui produira plus de bagasse. Enfin, il faut bien voir qu’aujourd’hui, les jeunes planteurs, titulaires du BTA ou du BTS, disposent d’une technicité élevée.
Il y a quand même un problème. Face à l’urbanisation, la surface cannière recule…
- Elle est actuellement de 26.000 hectares. Si elle diminue, on ne tiendra pas le coup. Nous avons besoin de 30.000 hectares. Je connais les problèmes que va poser l’arrivée de deux cent mille personnes d’ici 2030. Mais il nous faut trouver un équilibre et densifier l’habitat. Nous manquons de foncier. En 2006, sur cent quatre-vingt dix jeunes qui voulaient s’installer, seuls vingt-six ont pu le faire.
Deux échéances compliquées se présentent à la filière de la canne. La signature de l’Accord de partenariat économique entre les pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) et l’Union Européenne ouvrant le marché européen (donc celui de La Réunion) aux produits des pays ACP et, en 2014, le renouvellement de l’actuel protocole sucrier. Comment aborder ces échéances, quand on connaît le sort réservé, récemment, à l’organisation du marché de la banane ?
- Dans le cas des APE, nous avons demandé une clause de sauvegarde. Un accord a été signé — c’est plus important qu’une convention — et mi pans li protèz anou.
Le renouvellement de l’actuel protocole sucrier, c’est une étape à franchir, et nous devons l’aborder comme n’importe quel renouvellement de protocole. Nous fourbissons nos armes. L’article 299-2 du Traité d’Amsterdam garantit notre production. Et nous demandons l’élaboration d’une Politique agricole commune pour les Régions Ultrapériphériques (RUP) de l’Europe. C’est vrai que nous avons lutté. Il nous faut répéter les choses cinquante six fois pour arriver à des solutions.
Propos recueillis par YVDE
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