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Roland Randriamampionona, ministre du BTP et de la Météorologie de Madagascar
22 décembre 2008, par
Roland Randriamampionona dirigeait une délégation de haut niveau venue de Madagascar présente à La Réunion à la fin de la semaine dernière. Il explique les objectifs et les enseignements de la visite du chantier de la route des Tamarins. C’est en effet la première fois que le ministère des Travaux publics effectue un tel déplacement. Avec les agents de la Région, la délégation de Madagascar a participé vendredi à une grande première réunionnaise : pour la première fois, des bus ont roulé sur les 800 mètres du viaduc de Saint-Paul.
Roland Randriamampionona, quels sont les objectifs de votre visite à La Réunion ?
- À Madagascar, le ministère des Travaux publics et de la Météorologie s’occupe des routes, des ponts et des bacs. Deux directeurs du ministère sont déjà venus sur le chantier de la route des Tamarins.
Aujourd’hui, notre délégation est composée d’ingénieurs du ministère, des 6 directeurs des Provinces, des 22 directeurs régionaux.
D’ici quatre ans, nous avons 12.000 kilomètres de routes à construire à Madagascar.
Notre visite se situe d’abord sur un plan technique. La route des Tamarins est un chantier hors normes, qui comprend des ouvrages d’art exceptionnels.
L’autre aspect est de la visite de ce chantier est de nous permettre d’avoir une vision audacieuse. La route des Tamarins montre qu’il ne faut pas avoir peur de réaliser des choses exceptionnelles. Et sur les 12.000 kilomètres de routes à réaliser, nous serons confrontés sans doute à d’importants défis.
Il est donc important pour nous de venir ici, de façon à nous ouvrir et pour voir ce que l’on peut faire.
Je prends l’exemple du pont de la Grande Ravine. Il y avait 300 mètres à franchir, ils n’ont pas hésité à construire un pont. Cet aspect mental est très important.
Dans le cadre de l’approfondissement des liens entre Madagascar et La Réunion, comment s’inscrit cette visite ?
- Nous voulons essayer de renforcer les liens entre le ministère et la DDE. Nous voulons développer les échanges, notamment de ressources techniques.
D’ici quatre à cinq ans, nous espérons aussi faire de gros ouvrages. Nous souhaitons profiter de l’expérience de La Réunion pour nous aider.
Quels premiers enseignements tirez-vous de cette visite ?
- C’est tout d’abord la haute qualité technique et technologique de cet ouvrage qu’est la route des Tamarins.
C’est également l’accueil que nous a réservé la Région. Nous avons été reçus en tant que voisins, en tant que frères. Cela nous a beaucoup touchés.
Dans quelle mesure les Réunionnais pourraient participer aux grands travaux de Madagascar ?
- Nous allons lancer des appels d’offres pour les travaux routiers. Nous allons essayer de prospecter à La Réunion, afin de définir une liste d’entreprises susceptibles de travailler à Madagascar. C’est quelque chose que nous n’avons jamais fait.
Ceci vise à permettre à ces entreprises de soumissionner facilement à nos appels d’offres.
Propos recueillis par M.M.
Madagascar participe à une grande première réunionnaise
Dans une de nos prochaines éditions, nous publierons le reportage de la visite de la délégation malgache sur le chantier de la route des Tamarins.
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