
C’était un 30 juin
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Raymond Lauret, président de la Commission du développement économique du Conseil régional
15 novembre 2008, par
Deux événements ont marqué l’actualité de cette semaine à La Réunion : les négociations conduisant à la fin du conflit des transporteurs et la table ronde au Conseil général réunissant les collectivités et les socio-professionnels. Témoin et acteur de ces moments importants, Raymond Lauret explique les premiers enseignements qui peuvent en être tirés.
Raymond Lauret, quels sont d’après vous les principaux enseignements de la rencontre du 10 novembre sur les prix des carburants ?
- Tout d’abord, tout le monde admet que la taxe spéciale sur la consommation des carburants (TSCC) perçue par la Région ne peut être touchée, pour deux raisons :
• elle est inférieure à la TIPP perçue en France ;
• elle est en totalité affectée à la construction des routes, alors qu’en France, la TIPP est versée dans le Budget de l’Etat. Autrement dit, sans la TSCC, le pays ne pourrait pas se doter des outils indispensables à son fonctionnement.
Car la totalité de la TSCC perçue par la Région représente la moitié des investissements. La collectivité est donc obligée d’emprunter pour financer l’autre moitié.
Ensuite, chacun a pu mesurer, notamment parmi les partenaires de M. Mongin, l’autoritarisme brutal, et le pléonasme n’est pas de trop, de ce Monsieur pour dire que c’est lui qui parle et personne d’autre. Lorsque l’on parle longuement avec ce Monsieur, il finit malgré tout par entendre raison.
Je veux dire ici que Pierre Vergès s’est impliqué d’une manière remarquable. Mandaté par la Région pour négocier, il a réussi à contenir la démagogie de ceux qui veulent tout. Incontestablement, il a réussi, et apparaît aujourd’hui aux yeux de l’opinion comme un dirigeant sur lequel elle pourra s’appuyer.
Je tiens aussi à souligner que Maurice Cérisola a tenu à ramener le souci du développement de La Réunion sur le terrain de la discussion. Et quand M. Mongin a dit qu’il n’a rien à f... des groupes qui viennent investir à La Réunion, Maurice Cérisola l’a ramené à la raison avec des mots simples.
Enfin, je n’ose pas croire que M. le Préfet ne s’est pas concerté avec les pétroliers pour obtenir d’eux une baisse de 5 centimes le vendredi, puis de 5 autres centimes le lundi. Les pétroliers sont des gens raisonnables, et ils ont les moyens de faire ce geste.
Deux jours plus tard, les forces vives de La Réunion se sont prononcées pour la création d’une cellule de crise. Que pensez-vous de cet événement ?
- Paul Vergès a eu alors raison d’inviter tous les participants et tous les Réunionnais à méditer sur la situation de crise générale. Apprécions La Réunion dans le maelström mondial. Si une tempête va ébranler le monde, nous ne pesons pas grand-chose ici.
Or, la récession est en Europe. Et dans les pays pauvres, les conséquences seront terribles. À La Réunion, 90% de nos revenus viennent de France et d’Europe, nous allons subir le contrecoup du recul de l’activité économique en Europe.
Nous devons et allons trouver des solutions ensemble. Car la bataille des corporatismes ne peut pas nous mener bien loin.
Je tiens à ajouter que ceux qui, par lâcheté ou par facilité intellectuelle, se sont rangés aux côtés des barrages autorisés par la Préfecture se sont trouvé isolés mercredi au Conseil général. Et dès jeudi matin, certains ont été bien avisés de reconnaître qu’ils s’étaient sans doute trompés.
Dans ce nouveau contexte, de quelle manière les comportements pourront-ils être amenés à changer ?
- Heureusement que nous sommes quelques hommes politiques à toujours nous retrouver, crise ou pas crise, dans les réunions avec des chefs de PME ou TPE.
Je participe très souvent à ces rencontres avec la CAPEB, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Ensemble, nous travaillons à rechercher des solutions. Depuis la rencontre de mercredi au Conseil général, force est de constater que le cercle s’élargit.
Par ailleurs, j’ai été sensible au plaidoyer de certains maires faisant état des difficultés des communes. Ils sont face à des problèmes dont on n’imagine pas l’ampleur.
Tout cela démontre qu’aujourd’hui encore plus qu’hier, la démagogie est méprisable.
Propos recueillis par M.M.
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