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Hermann Elise, chef d’entreprise du BTP
6 décembre 2008, par
Hermann Elise dirige une entreprise de 12 salariés, AMP. Le développement du secteur du BTP dynamisé par la commande publique et la défiscalisation lui ont permis de faire croître sa société, qui était à l’origine cantonnée dans la mécanique. En quelques années, 6 emplois ont été créés, et Hermann Elise a investi dans du gros matériel. Mais depuis plusieurs mois, les pelles mécaniques dernier cri sont au chômage technique. Depuis le 23 novembre, il a posé ces engins à côté du Sacré-Cœur. Si rien ne change, son entreprise peut fermer dans 4 mois, entraînant le licenciement de 12 travailleurs. L’exemple de la société d’Hermann Elise est malheureusement loin d’être isolé, et montre l’ampleur de la crise pour des milliers d’entreprises, et des milliers de travailleurs.
Hermann Elise, quand avez-vous commencé à investir dans du gros matériel ?
- Nous avons d’abord investi dans une première pelle mécanique en 2004 pour le chantier du basculement des eaux. Avec la route des Tamarins, nous avons eu recours à la défiscalisation pour augmenter notre parc. Mais je me suis retrouvé avec un montant d’impôt sur le revenu d’environ 80.000 euros. J’ai donc dû investir directement en mon nom.
Nous avons acheté quatre pelles supplémentaires en quatre ans. Chacune vaut 300.000 euros. Nous avons investi au total pour 3 millions d’euros de matériels de chantier. Actuellement, les traites s’élèvent à 30.000 euros par mois. Mais pour faire tourner mon entreprise, il faut trouver tous les mois 60.000 euros.
Quand avez-vous commencé à rencontrer des difficultés ?
- Depuis 2000, tous les ans le chiffre d’affaires doublait. C’est ce qui a permis de créer des emplois et d’investir. Mais depuis la fin de l’année 2007, c’est la crise. Et cela fait plus de cinq mois que le gros matériel n’a pas pu être utilisé, car pas de chantier. Ne reste que quelques petits travaux. Mais si je gagne 1 euro, j’en dépense 5. Dans ces conditions, si rien ne change, même avec les aides nous ne pourrons pas tenir plus de quatre mois.
Il faut absolument trouver du travail. Nous n’avons pas le choix. Énormément d’entreprises ont déjà dû déposer le bilan.
Nous souffrons aussi de la concurrence des gros. Sur les petits chantiers, il n’y a pas beaucoup à gagner, mais les gros viennent nous le prendre. Avec leur matériel amorti depuis plusieurs années, ils cassent les prix. Nous ne pouvons pas lutter car nous avons des traites à payer. Je pense que s’ils agissent comme cela, c’est pour nous couler. Après, ils rachètent le matériel saisi sur les entreprises qui ont fait faillite et l’utilisent ensuite à Madagascar, où de grands chantiers sont en cours.
Comment voyez-vous l’avenir ?
- Nous avons tout d’abord besoin de proximité. les aides ne sont pas accessibles. Comment font ceux qui n’ont pas Internet pour saisir le médiateur du crédit ?
Avec la procédure d’appel d’offres, nous ne pouvons pas lutter contre les gros, c’est à cause de la loi. Mais si on veut quelque chose, on peut le faire, on peut trouver une solution.
Demain, si le marché se débloque, nous repartons. Nous sommes même prêts à embaucher.
Nous avons aussi besoin d’être informés sur les dates des prochains chantiers. Il faut que tout redémarre. Et nous devons être aussi au courant de ce qui se passe à Madagascar. Dans le cadre de la coopération régionale, on devrait nous faire part de tous les chantiers qui peuvent exister avec l’extraction minière, et l’assainissement dans la grande île. Je sais que les Canadiens, les Chinois et les Coréens sont là-bas.
Propos recueillis par M.M.
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