Les invité(e)s : Journée nationale d’actions contre la Réforme des retraites jeudi à Saint-Denis et à Saint-Pierre

« On travaille, cotise, prend sa retraite et on meurt »

24 juin 2010

L’avancée du départ de l’âge de la retraite à 62 ans prévue par le projet de réforme du même nom ne fait pas l’unanimité dans le camp des syndicalistes. C’est autour de cette cause notamment qu’ils défilent aujourd’hui aux côtés des jeunes, retraités, salariés du privé et du public, du monde associatif…

• Ivan Hoareau (CGTR)

« La question de l’emploi est essentielle »

« La crise »
a eu pour conséquence « la suppression d’emplois » et de « la masse salariale » notamment, soutient Ivan Hoareau. Aujourd’hui, selon lui, « la question de l’emploi est essentielle », mais aussi celle de « la répartition des richesses ». Cette réforme, il la qualifie d’« injuste ». « La retraite pose le problème de choix de société ». Il la compare « à la fenêtre par laquelle on entre pour voir ce qu’il y a dans la maison ».

• Jocelyn Cavillot (SOLIDAIRES Réunion)

« Le choix de société est celui du capital »

Ce n’est pas parce que l’espérance de vie — la bonne santé — s’allonge que cela doit aller de pair avec la retraite. « On travaille, cotise, prend sa retraite et on meurt », un regard posé par le syndicaliste. Lui aussi pointe du doigt le « choix de société », actuel, qui « est celui du capital ».

• Cécile Cheze (SAIPER)

« Les jeunes arrivent en force sur le marché de l’emploi »

En même temps que la génération « baby boom arrive à la retraite », « les jeunes arrivent en force sur le marché de l’emploi », constate-t-elle. Reporter l’âge du départ à la retraite aura pour conséquence directe l’arrivée tardive des jeunes au travail.

Texte et photos Jean-Fabrice Nativel

(Fin)


An plis ke sa

Les syndicalistes ont rencontré de nombreux employés. Armand Hoarau, l’un d’entre eux, retient que ceux du secteur « privé ne souhaitent pas travailler jusqu’à l’âge de 62 ans ». « La pénibilité est là », ressentent-ils. « Dans les petites entreprises, les salariés ont peur de s’absenter pour faire grève », regrette-t-il. Faute d’organisation syndicale.


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