Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky, bénévoles

Plus que jamais aux côtés des nécessiteux

2 janvier 2009, par Jean Fabrice Nativel

Bonne année aux bénévoles et tout particulièrement à Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky qui, dès hier, ont offert un repas à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Bonne année aussi à ces personnes qui, chez nous aujourd’hui, ne mangent pas à leur faim.

Un accueil chaleureux leur est réservé...
Des bénévoles - Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky - ont offert un repas de bonne année à des personnes pauvres à l’Espace de Solidarité et d’Insertion - ruelle Turpin à Saint-Denis. Dès 8 heures - après un réveillon fêté jusqu’à l’aube pour certains -, ils ont accueilli avec poignée de main, accolades et bises ceux et celles qui, de nos jours, se trouvent encore dans le besoin. Ils les ont invités à prendre le petit-déjeuner.

... l’occasion aussi de découvrir des situations difficiles
Cette action est le moment pour Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky de discuter avec ces hommes et femmes. Ils sont âgés, ils sont jeunes. Mère et fille vivent aujourd’hui difficilement. Elles ont un chez soi, mais perçoivent de faibles revenus. Elles paient un loyer modeste certes ! Cependant, tous les jours, cette mère et cette fille doivent se nourrir, se vêtir, se déplacer, surtout vers les organismes sociaux. Cette vie, elles tentent de la prendre du bon côté.

Les bénévoles à l’écoute...
Parmi les invités, un homme raconte ses exploits de soldat. Il leur dit avoir évité de justesse une balle qui lui était destinée. Rire de ses amis ! Ils n’en croient pas un mot. Et lui de renchérir, en insistant sur ses faits d’armes en Algérie, au Maroc, au Laos. À nouveau, rire de ses amis, ils sont habitués. Ce n’est pas la première fois que le soldat leur dévoile ses péripéties. À quand le prochain épisode ? Ils l’attendent avec impatience.

... mettent la main à la pâte.
On discute, on discute. Les invités étaient une dizaine tout au plus à 8 heures. Il est 11 heures, leur nombre a triplé. Ils seront au total une cinquantaine. Entre temps, les bénévoles ont fait plusieurs allers et retours. Ils ont ramené des marmites garnies de riz, de "rougail", de "poi du kap", de poulets et de saucisses en "kari", sans oublier les boissons. Les invités s’informent du menu et ne peuvent plus attendre. Ils ont faim. Ils sont servis.

Personne ne sera oublié !
Point de bousculade, il y en aura pour tout le monde. La cuisine est prise d’assaut. Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky s’activent. Il fait chaud. Des esprits s’échauffent, mais tout finit par rentrer dans l’ordre. Certains mangent sur place, d’autres non. Ils ont prévu une "barkèt" et désirent apprécier leur repas à l’ombre d’un fruit à pain ou d’un manguier. On ne manque pas de leur donner des letchis. Le dessert de saison.

Pour les plus démunis, ils sont disponibles...
Tout le monde a bien mangé et bien bu. Il ne reste plus à Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky qu’à faire le ménage en un tour de main. Ils sont habitués. Régulièrement, ils organisent des repas pour ceux qui en ont le plus besoin. On peut compter sur eux. Ils sont disponibles tout le long de l’année et prêts à rendre service ou se joindre à d’autres bénévoles. Ils récoltent des dons, parcourent des kilomètres, à leurs frais, pour convaincre des chefs d’entreprises et mettent même la main à la poche, comme hier matin, pour l’achat de boissons, de cafés ou de chocolats.

... tout le long de l’année
Rose, Marie-France, Jean-René, Jacky se sont investis auprès des plus démunis. Ils n’ont qu’un souhait, qu’ils retrouvent toute leur dignité. Cela passe par un toit pour vivre décemment et la réalisation d’un projet personnel et professionnel. En effet, les plus démunis désirent vivre autrement, encore faut-il savoir les écouter ? C’est ce que font sans relâche ses bénévoles, et avec peu de moyens.

Jean-Fabrice Nativel

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