Cyril Lebon, secrétaire général du Mouvement de la gauche écologiste réunionnaise (MGER)

Tous les écologistes doivent se mobiliser autour d’Élie Hoarau

25 mai 2009, par Manuel Marchal

Le MGER tenait hier une conférence de presse pour donner sa position sur les élections européennes. Le Mouvement de la Gauche écologiste Réunionnaise a expliqué quelles sont les raisons de son soutien à la liste de l’Alliance des Outre-mer conduite par Élie Hoarau.

Pour le MGER, quel est le principal enjeu des élections européennes ?
— Le principal enjeu est d’avoir un député qui puisse défendre les intérêts de La Réunion à Bruxelles. Dans les listes en présence, une seule a à sa tête un candidat qui n’a pas été mis en place par Paris, mais désigné par les peuples de l’Outre-mer. Cette liste, c’est l’Alliance des Outre-mer, et ce candidat, c’est Élie Hoarau. Élie Hoarau a l’expérience, il connaît les dossiers importants qui seront débattus lors du prochain mandat.
Je lance aussi un appel au vote utile, je demande à tous les écologistes de se mobiliser, de voter pour le seul candidat capable de nous défendre à Bruxelles pour trouver une solution pour l’octroi de mer, pour défendre les planteurs, pour défendre notre droit aux financements nécessaires pour nos infrastructures (tram-train, route du littoral, lycées et collèges…).

En 2005, les Réunionnais s’étaient prononcés à 60% contre le Traité constitutionnel européen. Quatre ans plus tard arrive cette élection. Quel est le lien entre les deux scrutins ?
— C’est la suite logique du référendum de 2005. À cette époque, les Directions du PS, de l’UMP et des Verts s’étaient prononcées pour le "oui". À La Réunion, un collectif du "non" s’était créé, avec notamment les écologistes anti-libéraux. Quatre ans plus tard, on retrouve derrière Élie Hoarau, le candidat progressiste, les mêmes soutiens qui avaient fait campagne pour une autre Europe que celle que voulait imposer le traité constitutionnel européen.

Le MGER est membre du COSPAR. Quels enseignements tirez-vous de cette lutte ?
— Le fait d’avoir autant d’organisations syndicales, politiques ou associatives autour d’une même plate-forme montre que l’union fait la force. Les résultats obtenus pour le moment rappellent aussi que le lien avec la population doit être renforcé.

Où pensez-vous que les Réunionnais pourront trouver des solutions à leurs problèmes ?
— Si nous arrivions à régler pas mal de choses localement, cela serait positif. Les décisions doivent être prises ici, et les crédits doivent aussi rester ici.
Le travail et le fruit de notre travail doivent rester sur place. Nous devons donc pouvoir être capables de décider localement, et ne pas ramener de Métropole ce que l’on a déjà ici.

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