
Mal-do-mèr dann sarèt
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Zakaria Mall, chargé de recherche à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise
3 août 2009
La Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise était un des invités d’honneur d’une 14ème édition de Flore et Halle placée sous le signe du développement durable. Hier, au dernier jour de cette manifestation, Zakaria Mall, chargé de recherche à la MCUR, fait part de ses premières impressions quant à la manière dont les nombreux visiteurs de Flore et Halle ont perçu le projet.
Quel est votre rôle au sein de l’équipe de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise ?
— Je fais des recherches iconographiques, filmographiques et je rédige des textes d’information pour préparer l’exposition permanente de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise : "6 mondes, La Réunion". Les 6 mondes représentent des lieux d’origine du peuplement de La Réunion : Madagascar, l’Afrique de l’Est, le monde musulman, l’Inde dravidienne, l’Europe et la Chine.
Nous aurons des films, des documentaires, beaucoup d’images et relativement peu de textes, ceci est en rapport avec le fait que plus de 110.000 Réunionnais sont touchés par l’illettrisme. Il y aura aussi beaucoup d’échanges, autour des conteuses et des conteurs, ainsi que d’un théâtre de l’oralité.
Quel sera le contenu de cette exposition permanente ?
— Ce sont plusieurs séquences qui retracent l’Histoire de l’océan Indien et de La Réunion. Une première évoque l’âge d’or de l’océan Indien avant l’arrivée des Européens, quand cet océan était le lieu d’intenses échanges entre l’Afrique et l’Asie. Y seront décrits les bateaux (boutres, jonques) avec un focus sur Calicut, grande ville de l’Inde détruite par les Portugais, et sur le swahili, premier processus de créolisation dans notre région entre les peuples bantous, musulmans et perse. Une autre séquence décrira l’époque de l’esclavage, dans le monde entier et à La Réunion. Il est à noter qu’une partie de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise comporte un endroit réservé à l’ensemble des ancêtres, et en particulier à ceux qui sont sans sépulture.
L’exposition permanente comprendra aussi une séquence sur les migrations, c’est-à-dire sur tous les gens qui ont contribué à faire notre société. Une autre parlera de l’Histoire de La Réunion dans les années 20, les années 60 et aujourd’hui, avec des thèmes comme le gaspillage, la solidarité. Sont aussi prévus des ateliers pour échanger et dialoguer entre nous.
Comme le projet est-il accueilli par les visiteurs de Flore et Halle ?
— Il y en a quelques-uns qui passent devant le stand en se bouchant les oreilles, mais dans une très grande majorité, les réactions sont positives. Beaucoup disent manquer d’information sur la MCUR dans les médias, car les médias s’intéressent au sensationnel, à ce qui est vendeur. D’ailleurs, les réserves ne viennent pas du fond, mais de ce que les gens ont entendu à la télévision ou à la radio.
Dès que l’on commence à parler du fond du sujet, les visiteurs sont très intéressés. C’est un accueil très favorable pour la MCUR. Les personnes apprécient les actions de préfiguration que nous avons déjà menées, comme les remises des "Zarboutan", ou les actions avec les écoles, ou les conférences, ainsi que les interventions de notre équipe auprès de groupes et de structures qui veulent savoir ce qu’est la MCUR.
Car la MCUR, ce n’est pas qu’un musée, c’est un centre culturel avec plusieurs équipements, une salle de spectacle, des salles de conférence, un "grand kour" où on peut aller se balader. La Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, c’est un lieu vivant d’échanges et de rencontres, et quand les visiteurs le savent, ils sont très favorables au projet.
Car aucune situation n’est acquise. Aujourd’hui, nous vivons en paix, mais qu’en sera-t-il demain ? La MCUR servira à consolider cette unité et montrera aux générations futures d’où vient notre "vivre ensemble". C’est très important.
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Messages
4 août 2009, 13:09, par Pascal
Ne faite-vous pas de la désinformation ? Calicut aurait plutôt été détruite par les musulmans indiens : « La ville est détruite par Haidar Alî du Mysore en 1725, mais elle sera recontruite lorsque les Britanniques en obtiennent par traité la souveraineté en 1792. » / « In 1766 Hyder Ali of Mysore captured Kozhikode and much of the northern Malabar Coast. » (Wikipédia)
Mon commentaire sera probablement censuré comme vous l’avez fait lorsque j’ai signalé la parution de mon dictionnaire étymologique du créole réunionnais.
4 août 2009, 15:00
"Histoire du Portugal et de son empire colonial" Par António Henrique R. de Oliveira Marques, Mário Soares, Jean-Michel Massa, Marie-Hélène Baudrillart (extrait)
« Les Portugais étaient arrivés Inde dans le dessein d’obtenir des épices et d’autres marchandises lucratives. Ils se présentaient aussi comme des croisés en lutte permanente contre l’Islam. Ils se rendirent vite compte que pour arriver à contrôler les sources des épices et du commerce dans l’océan Indien, il fallait d’abord détruire le très ancien réseau des marchands et comptoirs musulmans.
De plus, ils virent que l’islamisme était une des religions les plus répandues sur tout la côté asiatique. Epices et guerre devaient donc toujours être associés, et tout dessein pacifique au départ devait se transformer en politique d’agression stratégique, en destruction radicale et en conquête finale.
De 1498 à 1505, les Portugais se contentèrent de préparatifs (…) Mais la politique de violence commença vite. Des intrigues locales ajoutées à l’inévitable méfiance et au manque de tact des Portugais poussèrent Vasco de Gama à bombarder Calicut (1498). Pour des raisons identiques, la flotte de Cabral répéta cet "exploit" en 1500. La ville fut bombardée de nouveau en 1503 et en 1504, jusqu’à ce qu’un traité lui fut imposé par la puissance des armes de l’Occident. »
Les Portugais eux-mêmes reconnaissent qu’ils ont écrasé Calicut sous les bombes !. Donc apparemment votre source ne donne qu’une version partiale et tronquée... c’est donc de la désinformation.
4 août 2009, 21:46, par Pascal
Effectivement, au début de l’arrivée des Portugais, Calicut a été bombardée à plusieurs reprises, avec des « fortunes » diverses. La mosquée de la ville et le palais du Zamorin ont été détruits. C’est en particulier la flotte locale qui a payé un lourd tribu et a été totalement détruite devant Calicut. Cochin, par contre, a totalement été rasée