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Jean-François Géraud, Maître de Conférences à l’Université de La Réunion
23 avril 2011
Un enseignant donne son point de vue sur l’annonce d’une éventuelle fermeture de plusieurs filières universitaires au Tampon.
Des étudiants ont réagi à l’annonce d’une éventuelle fermeture de la faculté des lettres et sciences humaines du Tampon. Comment voit-on les choses du côté enseignant ?
— Les enseignants se sont clairement mobilisés contre ces fermetures. Leurs arguments, fortement et régulièrement relayés par les directeurs des laboratoires de recherche (CRESOI, CREGUR, CRLHOI), ont débouché sur deux votes favorables au maintien des filières. Le Groupe de travail sur l’ouverture des filières, institué par le président, et présidé par le vice-président chargé de la pédagogie a débattu 8 heures. Il a voté il y a quelques jours le maintien des filières du Sud à la rentrée 2011 ! Le conseil de faculté des lettres et des sciences humaines (LSH), sous la conduite de son doyen, a voté hier à l’unanimité, le maintien de toutes les filières.
Toutefois, loi LRU oblige, tout peut encore être défait au CA du 19 mai ! Rien n’est encore acquis.
Quels sont les arguments avancés pour justifier cette fermeture ?
— Ce sont, globalement, des « contraintes budgétaires ». Ne nous attardons pas sur l’argument du « doublon », qui, bizarrement, ne s’applique pas à la filière droit du Tampon… Mais s’ils reconnaissent le poids des contraintes, enseignants et étudiants refusent que la formation généraliste, essentielle dans une société et un monde professionnel instables, soit soumise aux seuls critères comptables. Ils n’acceptent pas davantage que le développement de l’Université de La Réunion se fasse au prix de la destruction de ce qui est en place, qui a fait la preuve de son efficacité (examens, concours, etc.), à la satisfaction de la population.
Quelles sont les filières visées ? Combien d’étudiants seraient concernés par la fermeture ?
— L’histoire, la géographie, les lettres modernes sont visées. « Tous comptes faits », au moins 400 étudiants au moins sont concernés. C’est énorme !
Il ne s’agit pas, comme on l’insinue parfois, d’effectifs résiduels de filières qui seraient en déroute. Au contraire : le niveau de recrutement est stable depuis quelques années.
Les étudiants concernés sont presque tous issus de ces lycées dynamiques du Sud, de Saint-Louis à Vincendo, qui trouvent là un espace « naturel » à la réalisation de leurs objectifs et à la construction de leur personnalité. Fermer les filières lettres et sciences humaines du Tampon aurait un impact fort sur l’offre de formation de ces lycées…
Quelles seraient les conséquences d’une telle mesure ?
— Si la fermeture advenait, ce qui n’est pas encore exclu, elles seraient catastrophiques.
À l’égard de l’optique affichée par les collectivités — et l’Université — du Développement durable , la suppression des filières LSH du Tampon serait, plus qu’une régression, une imprévoyance : face à la croissance démographique, l’offre de formation dans le Sud doit se maintenir, sinon se développer ; non se rétrécir, et surtout pas reculer.
Ce serait aussi la fin d’une université de proximité qui a contribué à la démocratisation de l’enseignement supérieur pour une génération qui est la première à y avoir eu massivement accès. On retournerait à la situation antérieure à la création de l’Université de La Réunion (1982), lorsque l’accès aux études supérieures était, en pratique, limité aux étudiants des couches favorisées.
D’autre part, ces filières menacées ont, statistiquement, le recrutement le plus « populaire », ouvert à tout étudiant ayant un niveau correct ; elles sont sociologiquement plus démocratiques que celles où se fait la « reproduction » des élites (droit, médecine, études d’ingénieur, etc.).
Elles fournissent aussi les outils pour la lecture et d’une compréhension de notre société et du monde dans toutes leurs dimensions. Des outils dont la population réunionnaise, sur la voie de l’épanouissement et de la construction identitaire, a le plus besoin. Va-t-on en priver le Sud ?
Autre problème : beaucoup d’étudiants du Sud auraient les plus grandes difficultés à s’installer dans le Nord. Du fait de la configuration actuelle des transports, de l’étroitesse du parc locatif et des budgets familiaux — 80 % des étudiants sont boursiers ! — de nombreux jeunes perdraient l’accès à l’enseignement supérieur.
Gardons à l’esprit qu’une université s’inscrit dans un territoire. Fermer les filières LSH du Tampon renforcerait un déséquilibre nord-sud que les décideurs tentent tous de résorber. Car depuis 1995, les impacts positifs de l’ouverture de l’Université du Tampon sur la population du Sud sont évidents. Enseignant en Histoire, j’ai eu devant moi en 15 ans plus de 2.000 étudiants, dont la plupart ont achevé leur formation avec succès. Tous disent combien a été déterminante la fréquentation de cet espace de libre formation et de libre discussion, où s’énonce le discours républicain de la rigueur intellectuelle, de la raison et de la modernité, qui contribue tant à architecturer le Réunionnais de demain… L’université réunionnaise de demain ne doit pas s’édifier contre celle d’aujourd’hui, mais avec elle.
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