Roland Ramakistin, maire de Trois-Bassins

« Une question de méthode »

2 octobre 2009, par Geoffroy Géraud-Legros

Trois-Bassins est aujourd’hui la commune la plus touchée par les baisses de recettes de l’octroi de mer. Son maire, Roland Ramakistin, évoque pour “Témoignages” les difficultés auxquelles doit faire face la commune.

Quelle perte subissez-vous du fait de la chute des recettes de l’octroi de mer ?

- Rappelons d’abord que de toutes les communes, Trois-Bassins est la plus dépendante des recettes issues de l’octroi de mer. Les chiffres sont éloquents : avec 3.700.000 euros, l’octroi de mer représente à lui seul près de 43,3% des sommes allouées à la commune. En comparaison, la DGS ne représente que 1 million 279.000 euros… Le manque à gagner, qui s’élève à 250.000 euros, est donc énorme.

Quelles sont les conséquences de cette chute des recettes ?

- Il faut être honnête et parler franchement : nous allons devoir nous serrer la ceinture et étudier poste par poste, article par article, les possibilités de dépenser moins et de réaliser des économies. Il faut envisager toutes les solutions, afin de ne pas avoir à toucher aux contrats aidés… Dans le contexte d’aujourd’hui, d’explosion du chômage et de la précarité, il faut limiter le plus possible les atteintes à l’emploi. De plus, Trois-Bassins est une commune étendue : les emplois communaux y sont nécessaires, et représentent près de 61% du budget de fonctionnement.

Par quels moyens comptez-vous résister à cette baisse de recettes ?

- En termes d’attitude, il faut rester positif et ne pas cesser d’espérer ; il faut garder espoir dans le règlement de la crise. Mais en attendant, il n’y a pas d’autres solutions que de réduire les dépenses au maximum. Il est possible d’y arriver : c’est une question de méthode. Déjà, nous avons réalisé des économies en corrigeant des erreurs héritées de l’ancienne administration, en contrôlant l’emploi des matériels. Par exemple, en établissant des carnets de bord pour les véhicules communaux, nous avons réduit les dépenses de près de 2.000 euros. Pour un budget comme le nôtre, c’est considérable. Sur ces questions, il va falloir faire beaucoup de travail de terrain, beaucoup de pédagogie… et non de démagogie.

Propos recueillis par G.G.

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