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La Réunion : des séquelles de l’époque coloniale ? -3-
4 août 2015, par
Saint-Leu dit-on est la capitale de la culture. Forte de ces caféiers, la ville comptait donc bon nombre d’esclaves. Mais les plans de café étaient trop fragiles face aux cyclones qui abordent les côtes de notre Île. L’indépendance de Saint-Domingue, ancienne colonie sucrière de la France, pousse cette dernière à trouver un autre lieu d’exploitation. Bourbon était l’endroit idéal pour cette denrée rare. La culture de la canne à sucre est adoptée en dépit de celle du café dans les hauteurs de Saint-Leu. En 1855, la construction de l’usine Stella Matutina est lancée. Comment cette dernière a-t-elle évolué depuis sa construction ? 150 d’histoire, entre richesse, fermeture et culture.
Auparavant, le sucre était un produit de luxe. Une épice rare et précieuse dont le prix était élevé. Au 19e siècle, la prospérité économique de la Réunion dépend essentiellement de la canne à sucre. Pour traiter cette dernière, l’ancienne colonie compte 120 sucreries en 1860. Ce sont 50 481 hectares de terre qui sont dédiés à la canne à sucre, en 1863. Toutes les anciennes cultures sont remplacées par cette dernière, considérée comme une exportation propre à Bourbon.
Le gouverneur Henri Hubert Delisle accorde une importance majeure à la canne. C’est pourquoi ce dernier a permis la construction de la route Henri Hubert Delisle. L’optique était de désenclaver les hauts. La productivité demande de la rapidité. De ce fait, la circulation était une perspective capitale pour le premier gouverneur créole.
1978 n’est pas une année de tout repos pour les planteurs. La multiplicité des grèves représente des preuves à l’appui du mécontentement. Les conditions des travailleurs ne sont pas respectées, certains accords signés sont bafoués. Les planteurs attendent encore la totalité de leur argent pour la campagne sucrière précédente. Le prix de la tonne de la canne à sucre faisait face à de vifs débats. L’instauration du marché commun sucrier, en 1968, souligne une stagnation de la production dans les campagnes sucrières d’année en année.
La fermeture de l’usine de Stella est confirmée en avril 1978. Les travailleurs apprennent la fermeture le jour même dans le journal. L’arrêt de cette usine frappe non seulement les travailleurs, mais toute la zone de Saint-Leu. Le bilan est une zone désertique et 130 licenciés. L’étoile du matin s’est éteinte.
L’année 1991 marque un tournant pour cette ancienne usine qui renaît par la culture. Le Musée de Stella Matutina fait son ouverture. Cette dernière ancrée dans notre patrimoine doit représenter au mieux une partie de l’histoire réunionnaise. C’est pourquoi, la Région Réunion permet un réaménagement de 4 ans dans l’optique d’embellir un pilier de notre histoire. Le 7 juin 2015, l’ouverture de cette dernière est permise. Des longs voyages des colons venus implanter la canne à sucre à la fermeture de cette usine. Un voyage riche en goût et en histoire.
La canne à sucre fait partie intégrante de l’histoire réunionnaise. Cette dernière n’a plus le même poids économique, mais culturellement, elle a connu une valorisation dans notre patrimoine.
Néanmoins, pour relancer l’économie réunionnaise, l’île doit se tourner vers d’autres cultures. Avant la canne à sucre, nous cultivions des caféiers, du riz, des patates, manioc, songe, vanille, géranium, vétiver.
Le passé nous apportera donc les solutions de l’avenir ? Le gouvernement nous a donné la canne et veut aujourd’hui la reprendre ? Quelle filière sera la suivante ?
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