À bicyclette, en ville, pour notre “vélorution”...

19 juin 2006

Samedi matin, avant de rejoindre mes amis de l’Association Vélo Vie qui y tenaient leur Assemblée Générale, je me suis offert un peu plus d’une heure-trente de bicyclette dans les rues de ma bonne ville du Port.
Le soleil était doux, la circulation bien animée. Je me sentais bien au milieu des miens. Du bonheur à constater que de plus en plus de citoyens sortent désormais leur vélo et n’hésitent pas à prendre leur place dans les rues de leur cité, au milieu des voitures et des piétons, sans que cela ne pose de problèmes particuliers à ce qu’il est convenu d’appeler “la circulation”.
Il faut le dire et le redire : l’usage de la bicyclette en ville ne comporte pas de danger spécial. Bien sûr, le cycliste qui oublie que c’est à lui de se protéger est en tort. Même si à un carrefour il a la priorité, en cas d’accrochage avec une voiture qui, lui, aurait brûlé la priorité, c’est lui qui sera amoché ! Il s’agit, les idées bien claires sous son casque et les mains sur les freins, d’avoir l’œil attentif... Ce n’est pas bien compliqué, et le sentiment qui domine chez les adeptes du deux roues en ville, c’est que les cyclistes font bien attention !
Les cyclistes font d’autant plus attention qu’ils n’ont pas sous le pied un accélérateur qui commande des chevaux vapeurs qui sont sous le capot : ils savent qu’ils ont une paire de mollets et de cuisses, et rien d’autre pour se protéger ! C’est beaucoup et c’est peu. C’est suffisant et nécessaire, mais cela a ses limites. Il faut le savoir.
En pédalant donc samedi matin, j’avais tout le loisir de rêver à une société où nous serions beaucoup moins esclave d’une tendance forte qui nous pousse à paraître plutôt que d’être.
Avec Daniel Omer Hoarau et ceux de Vélo Vie, nous en avons discuté : que pouvons-nous faire, ensemble et dans une démarche qui responsabiliserait les centaines - j’allais dire les milliers - de Réunionnaises et de Réunionnais qui ont déjà fait le choix du vélo ?
Des élus municipaux de toutes opinions et impliqués dans la démarche de l’intercommunalité sont aujourd’hui convaincus que “le coma circulatoire” est au bout du chemin si nous n’inversons pas “ladite tendance”.
Nous travaillons, élus donc, et dirigeants associatifs, à une véritable “vélorution” qui ouvrirait la voie à “La Réunion, île cyclable”...
Cela ne se fera pas tout seul. Ce sera long, il y aura des explications à apporter pour convaincre et faire sauter les derniers verrous. Ce sera long, mais on réussira. Parce que l’on peut réussir. Parce que l’on doit réussir...

R. Lauret


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