À cause d’un coup de pompe...

19 avril 2005

(page 2)

À cause d’un coup de pompe que Marc Dorémieux, mon médecin traitant qualifie (mais de quoi il se mêle, celui-là ?) de prévisible, me voilà pour une semaine entière de 10 jours condamné au repos (ça, ça reste à voir !). Après trois journées à ne pas avoir à répondre au téléphone et à ne pas pouvoir honorer mes rendez-vous, je mesure le plaisir de lire.
Je suis entrain de terminer la dernière œuvre de Jacques Vergès (“Rien de ce qui est humain ne m’est étranger” - Journal 2003 - 2004). Je vous le conseille. Un sacré bonhomme, ce Jacques-là... Je vais sans doute me mettre aussi à “l’Empreinte française” de Jean-François Samlong dont la quatrième de couverture nous dit que "ce roman d’initiation, qui fait la part belle à la découverte de l’amour et aux jeux de l’érotisme, raconte aussi le quotidien du petit peuple de La Réunion". Ouvrons vite, au hasard, et lisons, page 99 : "... St Pierre avait percé ma propre ignorance. Je continuai à l’écouter d’un air penaud, puis je pivotai sur mes talons, persuadé que seule la solitude m’aiderait à dissiper la confusion de mes pensées..." Eh ! C’est pas beau, ça ? Pourquoi chercher ailleurs - chez Bernard Simiot, Joachim Bouflet, Alain Decaux, Mazarine Pingeot, Françoise Dorin ou d’autres encore - ce que l’on a chez soi. Je n’ai rien contre les écrits d’ailleurs, loin s’en faut. Mais quand on sait que 700 Réunionnais à peine achètent (achetaient ?!) régulièrement tout ce qui sort de bon à La Réunion, on se dit qu’il faudrait faire quelque chose pour “booster” la lecture de ce qui se produit ici.
Et puis - pour revenir à ce que je vais lire - il y a tout ce qui s’écrit sur l’après Jean-Paul II. Il est clair que la forte personnalité du dernier chef de l’Église m’a quelque peu impressionné, moi aussi. J’ai eu le bonheur - excusez ce petit élan de satisfaction perso - d’écrire deux ou trois choses sur le Pape. Et Dominique Vian me pardonnera de fendre le voile sur cet instant qui n’appartient qu’à lui et à moi : j’ai fortement apprécié les mots que le Préfet de La Réunion m’a glissés le 7 avril dernier, dans l’église du Chaudron, à propos de ce billet que j’avais consacré le 6 avril dernier à cette polémique déplacée et dérisoire sur les drapeaux en berne. Car, avais-je ajouté, "la part et la place que Jean-Paul II a prises dans la vie et, très souvent, dans le cœur de millions et de millions d’hommes et de femmes de toute la planète, expliquent cette unanime adhésion de reconnaissance à laquelle nous assistons."
Et puis, j’ai davantage de temps pour lire, comme je devrais le faire tous les jours, notre journal que fonda en 1944 le docteur Raymond Vergès, lui dont je me fais un devoir de répéter qu’il nous a enseigné que "le roc de notre patrimoine est taillé dans cette multitude de vertus obscures qui n’ont pas besoin pour s’épanouir de l’appât de récompenses et constituent le plus solide garant de notre patrimoine..."
Tenez, voyez le numéro de ce lundi 18. Lisez bien la page 3. Ce que nous disent, à propos du projet de Constitution, Shantala Hoarau et Bernard Pitou, vaut d’être lu. Tout y est dit. J’y reviendrai demain... Mais revenez-y, vous. C’est vivifiant, c’est sain, c’est de la belle pensée de notre jeunesse.

R. Lauret


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